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Le Liban voit enfin la fin de la crise

Le déblaiement des axes routiers a déjà commencé à Beyrouth.
Le déblaiement des axes routiers a déjà commencé à Beyrouth.
Les factions libanaises ont conclu un accord prévoyant la levée immédiate des barrages routiers du Hezbollah et la réouverture de l'aéroport de Beyrouth afin de sortir le pays de la crise.

Cet accord en six points, annoncé à Beyrouth par la délégation
ministérielle de la Ligue arabe, vise à sortir le Liban de la crise
qui avait dégénéré en violences meurtrières ces derniers jours.

Améliorations déjà tangibles

Dès jeudi après-midi, des bulldozers et des partisans de
l'opposition pro-syrienne ont commencé à lever les barrages
routiers sur la route menant à l'aéroport international de
Beyrouth, bloquée par la milice chiite cette dernière
semaine.



Les responsables libanais des deux camps pro et anti-syrien ont
accepté de discuter ensemble au Qatar vendredi à propos d'"un
gouvernement d'union nationale et d'une nouvelle loi électorale",
selon ce texte officiellement approuvé au terme d'une médiation de
deux jours de la délégation ministérielle arabe.

Election du chef de l'armée

Il prévoit également l'élection à la présidence de la République
du chef de l'armée, le général Michel Sleimane, ainsi que la levée
du campement que l'opposition a installé dans le centre de Beyrouth
depuis novembre 2006 et le début de sa fronde contre la majorité
parlementaire antisyrienne.



La levée du campement aura lieu "à la veille" de l'élection par le
Parlement du nouveau président la République. Les deux camps rivaux
ont accepté, selon cet accord, "un retour à la situation" qui
prévalait au Liban avant la flambée de violence qui a éclaté le 7
mai.

Abandon des armes

Ils ont aussi accepté de s'abstenir d'utiliser les armes et
d'aider à consolider l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire libanais. Ils ont convenu également de ne pas utiliser
un langage incitant aux violences confessionnelles.



La crise politique qui paralyse le Liban depuis novembre 2006
avait dégénéré la semaine dernière en une flambée de violence qui
avait fait 65 morts et 200 blessés, la plus meurtrière depuis la
fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).



agences/cer

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Le gouvernement en mauvaise position

Dans la nuit, le gouvernement, soutenu par les Occidentaux et la majorité des pays arabes, avait annulé deux mesures annoncées le 6 mai pour contrer l'influence du Hezbollah, qui avaient déclenché la flambée de violence.

Contraint de céder sous la pression, le gouvernement risque maintenant de se retrouver en position de faiblesse pour négocier face à l'opposition, alliée de l'Iran et de la Syrie.

Engagé depuis 18 mois dans un bras de fer avec le Hezbollah, qui revendique pour l'opposition une influence accrue au sein du pouvoir, le gouvernement voulait enquêter sur un réseau de télécommunications parallèle mis en place par le parti chiite, et limoger le chef de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, présenté comme un proche du Hezbollah.

Ces deux mesures, accueillies par le Hezbollah comme une "déclaration de guerre", avaient déclenché les violences intercommunautaires.

Des hommes armés de l'opposition chiite avaient pris d'assaut l'ouest de Beyrouth et en ont chassé les partisans sunnites du gouvernement.

Après deux jours de combats, l'armée avait gelé le 10 mai les mesures gouvernementales et les hommes armés s'étaient retirés des rues, mais d'autres combats avaient éclaté à Tripoli, dans le nord, et dans la montagne druze, au sud-est de Beyrouth.

Une querelle politique fait un mort

Une personne a été tuée et une autre blessée par balles jeudi soir lors d'une querelle qui a dégénéré entre partisans de l'opposition et de la majorité dans l'est du Liban, selon des sources de sécurité.

L'incident s'est produit lors d'une discussion politique sur la situation dans le pays. La discussion a dégénéré et un partisan de l'opposition a sorti son pistolet avant de tirer sur ses interlocuteurs, favorables à la majorité.