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Birmanie: rencontre junte-Aung San Suu Kyi?

Aug San Suu Kyi est étroitement surveillée par la junte
Ang San Suu Kyi pourrait rencontrer le général Than Schwe
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, est prêt à rencontrer sous condition l'opposante Aung San Suu Kyi. Il exige notamment qu'elle renonce à son soutien aux sanctions occidentales contre la Birmanie.

Le chef de la junte militaire birmane a fait cette proposition
lors d'une rencontre mardi avec l'envoyé spécial des Nations unies
Ibrahim Gambari, a indiqué jeudi la télévision contrôlée par le
régime.

Conditions

«Le généralissime Than Shwe a dit, pendant la rencontre avec M.
Gambari, qu'Aung San Suu Kyi avait promu quatre points:
confrontation, dévastation totale, sanctions économiques contre la
Birmanie et autres sanctions», a affirmé l'organe officiel.



Le leader de la junte a indiqué qu'il rencontrerait directement
Aung San Suu Kyi «si elle annonçait publiquement qu'elle avait
abandonné ces quatre points», a ajouté la télévision.

Deux rencontres avec Gambari

Pendant sa visite de quatre jours en Birmanie, Ibrahim Gambari a
été autorisé à rencontrer l'opposante à deux reprises. Aung San Suu
Kyi, 62 ans, Prix Nobel de la Paix, a été privée de liberté pendant
la majeure partie des 18 dernières années. Son actuelle assignation
à résidence a commencé en 2003.



La célèbre opposante dirige la Ligue nationale pour la démocratie
(LND) qui avait largement remporté en 1990 des élections
législatives. Les généraux ne l'ont jamais laissée accéder au
pouvoir.



La semaine dernière, le régime birman a violemment réprimé un
mouvement de protestation marqué à Rangoun par d'importants défilés
de protestation contre le régime. Des soldats ont tiré à balles
réelles, faisant dix morts selon un bilan officiel. Mais, sous
couvert de l'anonymat, des responsables birmans ont admis que trois
religieux avaient également été tués.

USA invités à discuter

Par ailleurs, la junte militaire birmane a invité la
représentante américaine en Birmanie à participer vendredi à des
pourparlers, qui seront la première rencontre bilatérale depuis le
début de la répression des manifestations pro-démocratie.



"Ils ont demandé à notre chargée d'affaires (en Birmanie) de se
rendre dans la capitale (administrative du pays, Naypyidaw) pour
une rencontre avec des membres du gouvernement" birman, a déclaré
le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack. "Je ne sais
pas ce qui va être dit", a-t-il ajouté.



Mais il a indiqué que les Etats-Unis enverraient "un message très
clair" aux généraux pour qu'ils entament un dialogue "constructif"
avec tous les groupes d'opposition, qu'ils mettent fin à la
violente répression des manifestations pacifiques, encouragent les
réformes économiques et politiques et favorisent plus de liberté et
d'ouverture.



afp/tac

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Plus de 2000 arrestations

Jeudi soir, la télévision d'Etat a confirmé que plus de 2000 personnes avaient été arrêtées mais que près de 700 d'entre elles avaient depuis été relâchées.

Selon des habitants de Rangoun, les arrestations se sont poursuivies dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un proche de trois femmes libérées mercredi a raconté que les détenus interrogés avaient été classés en quatre catégories: ceux qui passaient pas là, ceux qui regardaient, ceux qui applaudissaient et ceux qui s'étaient joints aux manifestations.

Message fort de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui attendait jeudi un compte-rendu de la mission de son émissaire en Birmanie Ibrahim Gambari, a déclaré que le diplomate avait délivré un «message fort» à la junte concernant la répression.

Le secrétaire général de l'ONU a dit qu'il consulterait vendredi certains des 15 membres du Conseil de sécurité pour déterminer la marche à suivre. I.Gambari fera aussi un compte rendu de sa mission au Conseil de sécurité.