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L'Italie se prépare à une rentrée scolaire sous tension - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Après plus de six mois de fermeture en raison de la pandémie qui avait très durement frappé le pays, les écoles italiennes rouvrent leurs portes le 14 septembre, selon le calendrier officiel. [keystone - Fabio Frustaci]
Après plus de six mois de fermeture en raison de la pandémie qui avait très durement frappé le pays, les écoles italiennes rouvrent leurs portes le 14 septembre, selon le calendrier officiel. - [keystone - Fabio Frustaci]
Malgré une reprise des contaminations, notamment chez les jeunes, les écoles italiennes s'apprêtent à rouvrir leurs portes le 14 septembre prochain. Plusieurs régions ont d'ores et déjà annoncé son report.

La pandémie de coronavirus a fait au moins 847'071 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 11h00 GMT.

Plus de 25,2 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 183'068 morts et près de six millions de personnes contaminées. Viennent ensuite le Brésil (120'828 morts), l'Inde (64'469 morts), le Mexique (64'158) et le Royaume-Uni (41'499).

>> La carte du SARS-CoV-2 dans le monde:

ITALIE - Une rentrée des classes sous tension se prépare

Après plus de six mois de fermeture en raison de la pandémie qui avait très durement frappé le pays, les écoles italiennes rouvrent leurs portes le 14 septembre, selon le calendrier officiel. "La réouverture des écoles en toute sécurité (...) est notre priorité aujourd'hui", a assuré le Premier ministre Giuseppe Conte sur Twitter.

En prévision du retour dans les écoles de près de 8,3 millions d'élèves, l'Etat et les régions ont dernièrement rendu public le 26 août tout un éventail de règles et mesures, comme la distanciation obligatoire, l'achat de 2,5 millions de pupitres, le port du masque, les horaires décalés, ou la rotation dans les cantines.

Cette rentrée s'annonce toutefois quelque peu tendue en raison du climat de suspicion chez les parents d'élèves comme dans le monde de l'éducation, alors que le pays connait une reprise des contaminations, notamment parmi les jeunes. Plusieurs régions ont déjà décidé du report de la rentrée. C'est le cas dans les Pouilles, en Calabre et en Sardaigne (sud), où les élèves sont attendus le 24 septembre. Trois autres régions - Basilicate, les Abruzzes et la Campanie (sud) - envisagent également un report.

L'Italie a fait état ce lundi de 996 nouveaux cas de contamination, en baisse par rapport aux 1365 cas recensés la veille. Par ailleurs, six décès supplémentaires sont à déplorer au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total des morts depuis le début de l'épidémie à 35'483.

ETATS-UNIS - Vers une procédure accélérée ?

Avec six millions de cas de contamination, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus affecté par la pandémie.

Face à cela, il est possible qu'un futur vaccin contre le coronavirus soit autorisé selon une procédure d'urgence, a annoncé le chef de l'agence américaine des médicaments (FDA). Il pourrait être ainsi accessible avant la fin des essais cliniques censés confirmer sûreté et efficacité.

Toute demande d'autorisation devra être déposée par les développeurs de vaccin, a ajouté Stephen Hahn dans un entretien accordé au Financial Times. "S'ils le font avant la fin de la phase III, il est possible que nous considérions cela comme approprié. Nous pourrions trouver cela inapproprié. Nous ferons une évaluation".

Le chef de la FDA s'est défendu d'être soumis à la pression du président Donald Trump pour autoriser un vaccin avant l'élection présidentielle du 3 novembre. "Ce sera une décision fondée sur la science, la médecine, les données. Ce ne sera pas une décision politique".

Trois fabricants occidentaux de vaccins sont bien avancés et en phase III d'essais cliniques, des essais qui incluront in fine des dizaines de milliers de participants: AstraZeneca (partenaire de l'université britannique d'Oxford), Moderna (partenaire des instituts américains de santé) et l'alliance Pfizer/BioNTech. Mais par la nature même de ces essais, il est difficile de prédire, quand les premiers résultats apparaîtront.

>> Réécouter le sujet de La Matinale :

Les annonces se succèdent concernant un potentiel vaccin au coronavirus. [DPA/Keystone - Christoph Schmidt]DPA/Keystone - Christoph Schmidt
Les Etats-Unis prêts à une procédure accélérée pour un vaccin anti-Covid / La Matinale / 27 sec. / le 31 août 2020

>> Lire aussi : Covid-19: les vaccins progressent mais les Suisses devront patienter

Manifestations contre la vaccination grippale obligatoire

Par ailleurs, environ un millier de personnes ont manifesté dimanche à Boston contre la nouvelle obligation faite aux élèves du Massachusetts d'être vaccinés contre la grippe, qui vise à limiter l'impact d'une possible deuxième vague de coronavirus. Les autorités du Massachusetts ont été les premières aux Etats-Unis à ajouter la grippe à la liste des vaccins requis pour les élèves et étudiants dès l'âge de six mois. Ceux témoignant d'une contre-indication médicale ou religieuse, qui font l'école à la maison ou dont l'enseignement sera 100% virtuel, sont exemptés.

CANADA - Accords de principe pour un futur vaccin

Le Canada a annoncé lundi avoir signé deux accords de principe avec les américains Novavax et Johnson & Johnson afin de s'assurer des dizaines de millions de doses de projets de vaccins  contre le Covid-19 en cas d'efficacité prouvée.

Ces accords de principe s'ajoutent à deux autres semblables conclus récemment avec les américains Pfizer et Moderna et qui permettront au Canada d'obtenir jusqu'à 190 millions de doses de vaccins expérimentaux.

Le gouvernement américain a annoncé début juillet avoir accordé 1,6 milliard de dollars à Novavax pour son projet de vaccin, garantissant aux Etats-Unis la priorité des 100 millions de premières doses en cas d'efficacité prouvée.

A noter que le Canada comptait lundi près de 128'000 cas de coronavirus et quelque 9150 morts.

ALLEMAGNE - Merkel dénonce des "images honteuses"

Angela Merkel a dénoncé lundi les "images honteuses" de la tentative de manifestants "anti-masques" de pénétrer samedi de force dans le bâtiment du Reichstag, un "abus du droit de manifester" selon la chancelière allemande.

"Ce week-end, nous avons eu un exemple de la manière dont la liberté de manifester peut connaître des abus", a réagi devant la presse le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert.

"Ce droit de manifester pacifiquement est bien sûr un acquis très précieux, même en temps de pandémie" de nouveau coronavirus, a-t-il ajouté.

"Or, ce droit a été clairement bafoué ce week-end", a déploré Steffen Seibert, s'exprimant "au nom du gouvernement et de la chancelière" Angela Merkel.

De son côté, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les gouvernements à continuer de dialoguer avec les manifestants anti-masques, tout en rappelant à ces derniers que le virus est bien "réel" et "tue".

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Insignes nazis et Reichstag pris d'assaut: l'Allemagne sous le choc suite aux débordements d'une manifestation anti-masques
Insignes nazis et Reichstag pris d'assaut: l'Allemagne sous le choc suite aux débordements d'une manifestation anti-masques / 19h30 / 1 min. / le 30 août 2020

Lire aussi à ce sujet: Tollé en Allemagne face à la radicalisation des "anti-corona"

Baisse des prix

Les prix à la consommation ont baissé en Allemagne en août pour la première fois depuis plus de quatre ans en raison d'une baisse de la TVA dans le cadre du plan de relance lancé par le gouvernement d'Angela Merkel.

INDE - Les bilans quotidiens les plus élevés

L'Inde a fait état lundi de 78'512 nouvelles contaminations par le nouveau coronavirus, quasiment autant que son record de la veille.

Le pays avait signalé dimanche la plus forte augmentation quotidienne du nombre de contaminations jamais enregistrée dans le monde depuis le début de l'épidémie avec 78'761 nouveaux cas.

Avec 3,62 millions de cas au total, l'Inde est le troisième pays le plus touché par la pandémie derrière les Etats-Unis et le Brésil. L'Inde a en outre enregistré 971 décès supplémentaires, portant son total à 64'469 morts.

Ces chiffres ont été annoncés au lendemain d'un nouvel assouplissement par le gouvernement des restrictions en vigueur depuis mars contre l'épidémie, en vue de relancer son économie frappée par la crise sanitaire qui a fait perdre leur emploi à des millions d'Indiens.

>> Les précisions du 12h30 :

L’Inde connaît la plus forte hausse de contamination depuis le début de la pandémie. [EPA/STR/ Keystone]EPA/STR/ Keystone
L’Inde connaît la plus forte hausse de contamination depuis le début de la pandémie / Le 12h30 / 1 min. / le 31 août 2020

Recul historique du PIB

Par ailleurs, le Produit intérieur brut de l'Inde a subi un recul historique en avril-juin, un trimestre marqué par deux mois d'un brutal confinement national pour lutter contre la pandémie. Le PIB de la troisième économie d'Asie a ainsi décroché de 23,9% en glissement annuel au premier trimestre de l'année budgétaire indienne (qui va du 1er avril 2020 au 31 mars 2021). Au précédent trimestre, la croissance n'était déjà que 3,1% sur un an, ce qui constituait sa plus faible progression depuis 20 ans.

AUSTRALIE - Nouveaux cas au plus bas

L'Australie a recensé moins de 100 nouveaux cas de coronavirus lundi, pour la première fois en deux mois. Ce bilan permet laisse entrevoir un reflux durable de la deuxième vague épidémique, qui s'est concentrée dans la région de Melbourne.

L'Etat du Victoria, dont Melbourne est la capitale, n'a enregistré que 73 nouveaux cas lundi, alors qu'au plus fort de la crise, plus de 700 nouvelles contaminations apparaissaient à la fin juillet en 24 heures.

Des restrictions sont imposées depuis plusieurs semaines aux habitants de la ville, y compris un couvre-feu nocturne et la fermeture de tous les commerces non essentiels jusqu'au 13 septembre.

FRANCE - Lyon généralise le port du masque

Après Paris, c'est Lyon qui rend le port du masque obligatoire à compter de mardi, pour les plus de 11 ans, sur tout son territoire et à Villeurbanne. La mesure n'était jusqu'ici que partielle. Une tolérance sera toutefois accordée aux cyclistes et aux joggeurs.

Dans les autres villes de la métropole de Lyon et du département, le port du masque devient également obligatoire, pour les plus de 11 ans, dans un périmètre de 50 mètres aux abords des écoles maternelles et primaires, des collèges, lycées et établissements d'enseignement supérieur, ainsi que des entrées et sorties des gares ferroviaires, stations de métro, arrêts de tramway et de bus.

Ces mesures interviennent alors que le département du Rhône est passé la semaine dernière en zone de circulation active du virus, avec un taux d'incidence supérieur à 50 cas pour 100'000 habitants, ce qui lui vaut d'être classé en "rouge" comme d'autres départements.

3082 nouveaux cas

Sur l'ensemble de l'Hexagone, 3082 nouvelles contaminations ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, soit 2.331 de moins que la veille. Le nombre de patients hospitalisés s'élève à 4582, ce qui fait 47 de plus que dimanche, tandis que le nombre de personnes en réanimation passe de 402 à 409. Vingt-neuf décès supplémentaires ont par ailleurs été recensés, ce qui porte le bilan à 30.635 morts depuis le début de l'épidémie.

ESPAGNE - Rebond économique

L'économie espagnole rebondit, croissant à un rythme de plus de 10% depuis le début du troisième trimestre après une chute record au deuxième due à l'impact de la pandémie.

La banque centrale espagnole table pour l'ensemble de 2020 sur une contraction de 9% à 11,6% du PIB mais n'exclut pas une chute de 15,1% en cas de deuxième vague.

L'Espagne a recensé plus de 23'000 nouveaux cas de contamination depuis vendredi. Le ministère de la Santé a fait état de 2489 nouveaux cas diagnostiqués au cours des dernières 24 heures, portant le bilan des total des infections à 462'858. Cinq personnes sont décédées au cours de la dernière journée, portant le nombre total de morts à 29'094.

RUSSIE - Proche du million de cas

La Russie a signalé lundi 4993 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 83 décès supplémentaires imputés à l'épidémie au cours des dernières 24 heures.

Le quatrième pays le plus touché au monde par le virus en termes d'infections fait désormais état de 995'319 cas de contamination et 17'176 morts au total.

ROYAUME-UNI - Nouvelles restrictions en hiver?

Le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, a indiqué ne pas exclure d'introduire de nouvelles restrictions en Angleterre en cas de deuxième vague de coronavirus cet hiver, qui pourrait faire 85'000 morts selon un rapport gouvernemental.

"Si les cas augmentent à nouveau, nous devrons recourir à des confinements locaux très étendus ou prendre des mesures supplémentaires au niveau national. Nous ne l'excluons pas, même si nous ne voulons pas voir ça", a expliqué le ministre dans le quotidien The Times.

Il a estimé qu'une deuxième vague était "évitable" mais que ce n'était "pas facile". "Voici le pire scénario raisonnablement envisageable: une mauvaise (saison de) grippe et une hausse des cas de coronavirus, les gens passant plus de temps à l'intérieur", a-t-il détaillé.

Pays d'Europe le plus endeuillé par la pandémie, le Royaume-Uni recense près de 41'500 morts pour plus de 331'000 cas positifs. Chacune des nations constitutives, comme l'Angleterre et l'Ecosse, y décide de ses propres mesures pour faire face à la pandémie.

BRESIL - Plus de 120'000 morts

Six mois après avoir recensé son premier cas de Covid-19, le Brésil a atteint samedi le seuil des 120'000 morts, a annoncé le ministère de la Santé.

Le nombre de décès officiellement enregistré s'élève exactement à 120'262, après les 758 recensés lors des dernières 24 heures. Les contaminations ont parallèlement augmenté de 41'350, pour atteindre le total de 3'846'153.

Peuplé de 212 millions d'habitants, le plus grand pays d'Amérique latine est le deuxième le plus touché au monde par la pandémie, derrière les Etats-Unis.

Contrairement à l'Europe et à l'Asie, où les courbes de contamination et de décès ont augmenté rapidement avant de chuter à l'issue de plusieurs semaines de confinement, le Brésil semble bloqué depuis trois mois dans un interminable plateau, avec environ 1000 décès quotidiens en moyenne et de nombreuses disparités entre les régions.

>> Lire aussi : Le Brésil, un laboratoire où sont testés quatre vaccins contre le Covid-19

ALGERIE - Assouplissement du confinement après une baisse des contaminations

L'Algérie a décidé lundi d'assouplir les mesures de confinement adoptées pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus, réduisant le nombre des préfectures soumises à un couvre-feu et rouvrant crèches, librairies et musées, après une baisse des contaminations.

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, près de 45'000 infections ont été recensées en Algérie depuis l'enregistrement du premier cas le 25 février, dont 348 au cours des dernières 24 heures (contre un record de 675 le 26 juillet).

Suivi RTSinfo avec agences

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