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Journée mondiale contre la peine de mort

Des centaines d'opposants à la peine de mort dans les rues
Les activistes pour l'abolition de la peine de mort sont nombreux
Tous les gouvernements de la planète doivent s'engager en faveur d'un moratoire mondial sur la peine de mort. C'est l'appel lancé par des ONG à l'occasion mercredi de la Journée mondiale contre la peine de mort.

Plus de 5 millions de personnes dans le monde ont signé une
pétition exigeant un moratoire, indique mercredi la Coalition
mondiale contre la peine de mort dans un communiqué.

Cet appel survient au lendemain de l'institution du 10 octobre
comme Journée européenne contre la peine de mort (voir
encadré
). L'Assemblée générale de l'ONU se prononcera fin
octobre sur ce moratoire, qui est soutenu par Micheline Calmy-Rey
notamment (lire ci-contre).



Cette journée anti-peine capitale est organisée par la Coalition
mondiale contre la peine de mort, qui regroupe plus de 64
organisations, dont Amnesty International, la FIACAT (Fédération
internationale de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la
torture et de la peine de mort) et "lifespark".

USA pointés du doigt

L'an dernier, au moins 1591 exécutions ont été recensées dans 25
pays. 91% d'entre elles ont eu lieu dans six pays: la Chine, les
États-Unis, l'Iran, l'Irak, le Pakistan et le Soudan. Pas moins de
3861 personnes ont été condamnées à mort dans 55 pays en 2006. Il
existe pourtant "une véritable dynamique en faveur de l'abolition
de la peine capitale", observent les organisateurs.



Au total, 133 Etats membres des Nations unies l'ont abolie en
droit ou en pratique. La peine de mort n'est plus appliquée en
Europe, à l'exception de la Biélorussie. En Afrique, seuls six pays
ont procédé à des exécutions en 2006, relève la Coalition. Le
Ghana, Malawi, Nigéria, Burundi, Gabon et Mali s'engagent eux aussi
sur la voie de l'abolition. Le Rwanda a lui aboli la peine de mort
pour tous les crimes. Au Maroc, en Algérie et en Tunisie, le débat
s'intensifie au sujet de l'abolition de la peine capitale.



Les Etats-Unis se démarquent en tant que seul pays des Amériques à
avoir exécuté des condamnés depuis 2003. Pourtant, ils se
détournent lentement de ce châtiment. Il y a eu 53 exécutions en
2006, chiffre le plus bas depuis dix ans, notent les ONG. En Asie,
les Philippines ont aboli la peine capitale en 2006. En Chine, on a
pu constater un certain recul de la peine de mort, écrivent les
organisateurs de la Journée mondiale.



agences/hof

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Journée européenne

Marid, le Conseil de l'Europe a formellement proclamé la désignation du 10 octobre comme "Journée européenne contre la peine de mort" lors d'une conférence organisée à Lisbonne avec la présidence portugaise de l'Union européenne et la Commission européenne.

"Nous confirmons ainsi l'Europe comme une zone libre de la peine de mort avec le ferme espoir que cette zone sera prochainement étendue au reste du monde", a déclaré le ministre des Affaires étrangères serbe, Vuk Jeremic, président du Conseil des ministres du Conseil de l'Europe, en présence notamment du Premier ministre portugais, José Socrates, du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et du président du Conseil de l'Europe, Terry Davis.

La Suisse au front

A l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey plaide pour son abolition. La Suisse soutient et félicite l'engagement abolitionniste d'une coalition d'ONG appelant à un moratoire mondial.

"La lutte contre la peine de mort s'inscrit dans la liste des priorités" pour la politique de droits humains de la Suisse, selon la cheffe de la diplomatie helvétqiue.