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Kamala Harris et Barack Obama dénoncent les failles de Donald Trump

Kamala Harris, la colistière de Joe Biden, et Barack Obama ont dénoncé le manque de leadership de Donald Trump. [AP - Democratic National Convention]
Kamala Harris a appelé l'Amérique à vaincre Donald Trump / La Matinale / 1 min. / le 20 août 2020
Officiellement investie mercredi par les démocrates comme colistière de Joe Biden, Kamala Harris a appelé l'Amérique à vaincre Donald Trump lors d'une élection où, selon Barack Obama, la démocratie est en jeu.

"Nous méritons beaucoup mieux!", a lancé, déterminée, la sénatrice de Californie, 55 ans, qui pourrait le 3 novembre écrire un nouveau chapitre de l'histoire américaine en devenant la première femme à accéder à la vice-présidence.

Dénonçant "le chaos permanent", l'"incompétence" et la "cruauté", cette ancienne procureure générale, fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, a appelé à la mobilisation pour éviter un nouveau revers, après celui - inattendu - d'Hillary Clinton en 2016.

"L'absence de leadership de Donald Trump a coûté des vies" au pays, a-t-elle lancé, évoquant la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 170'000 morts aux Etats-Unis.

"Pas de vaccin pour le racisme"

"Il n'y pas de vaccin pour le racisme, nous devons faire le travail", a ajouté Kamala Harris dans un discours truffé d'anecdotes personnelles, avant qu'un Joe Biden tout sourire ne vienne la rejoindre sur scène.

La convention démocrate, organisée cette année totalement en ligne en raison du Covid-19, doit s'achever jeudi avec le discours de Joe Biden, qui, à 77 ans, près d'un demi-siècle après son entrée politique, brigue la présidence de la première puissance mondiale.

"Graves conséquences"

Le visage grave, Barack Obama a de son côté prononcé, à 75 jours du scrutin, un sévère réquisitoire contre le milliardaire républicain qui lui a succédé à la Maison Blanche le 20 janvier 2017.

"J'ai espéré, pour le bien de notre pays, que Donald Trump puisse montrer l'envie de prendre son rôle au sérieux, qu'il puisse ressentir le poids de la fonction", a affirmé Barack Obama, nettement plus jeune que les deux candidats en lice mais déjà retraité de la politique.

"Mais il ne l'a jamais fait", a ajouté Barack Obama, troisième ex-président à soutenir Joe Biden à la convention après Bill Clinton et Jimmy Carter.

afp/jpr/gma

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Donald Trump réplique

Pendant le discours de Barack Obama, Donald Trump a multiplié les tweets colériques, en lettres capitales, accusant en particulier son prédécesseur de l'avoir espionné pendant sa campagne.

Quelques heures plus tôt, après la diffusion d'extraits du discours, il avait déjà répliqué avec force. "Quand j'entends cela et que je vois l'horreur qu'il nous a laissée, la stupidité des accords qu'il a conclus...", avait-il réagi. "Regardez comme il était mauvais, à quel point il fut un président inefficace".

Le locataire de la Maison Blanche a aussi ironisé sur "Hillary la crapule", surnom moqueur dont il affuble Hillary Clinton, avant même la diffusion de son discours.

L'ex-candidate malheureuse, qui a échoué il y a quatre ans à devenir la première présidente des Etats-Unis, a elle aussi pris la parole lors de cette étrange convention sans public.