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Celui qui avait jeté un enfant sous le train à Francfort s'excuse à son procès

L'accusé à son arrivée dans la salle d'audience du tribunal de Francfort, mercredi 19.08.2020. [DPA/Keystone - Arne Dedert]
Celui qui avait jeté un enfant sous le train à Francfort s'excuse à son procès / Le Journal horaire / 27 sec. / le 19 août 2020
Un Erythréen de Zurich est jugé depuis mercredi à Francfort pour avoir tué un enfant en le poussant sous un train. Cet homme souffrant de troubles psychiatriques a exprimé ses regrets en ouverture du procès.

"Je suis absolument désolé, en particulier pour la famille", a assuré l'accusé dans une déclaration écrite lue par son avocat à l'ouverture de son procès devant un tribunal de Francfort, où il comparaît pour meurtre, deux tentatives de meurtre et blessures graves.

L'accusation a requis le placement durable en psychiatrie de cet homme de 41 ans, qui vivait depuis 14 ans en Suisse. Selon elle, il existe une très grande probabilité qu'il commette d'autres forfaits.

Le 29 juillet 2019 au matin, il avait poussé un garçon de huit ans et sa mère sur les rails alors qu'un train entrait en gare de Francfort. L'enfant avait été tué sur le coup alors que sa mère avait réussi à s'extirper de justesse des rails. Blessée et en état de choc, elle avait été transportée à l'hôpital.

L'homme avait aussi tenté de pousser sur la voie une troisième personne, âgée de 78 ans, mais elle avait réussi à l'en empêcher. Elle s'est constituée partie civile pour le procès, tout comme la famille du garçon. L'affaire avait suscité un vif débat sur la sécurité en Allemagne.

Atteint de schizophrénie paranoïaque

Un mois après les faits, l'accusé avait été interné dans un hôpital psychiatrique. Le parquet estime qu'il souffre de schizophrénie paranoïaque. Selon un expert psychiatrique appelé à la barre, il a affirmé ne pas se souvenir de ce qui s'est passé et assuré que si les faits étaient avérés, il s'agirait de la plus grave erreur de sa vie.

Dans un communiqué, le tribunal de Francfort a d'ailleurs précisé avant l'ouverture des débats: "Il existe des indices selon lesquels la capacité de discernement du suspect était abolie en raison d'une maladie psychique". Le parquet a lui-même renoncé à un acte d'accusation proprement dit.

La justice devrait décider en conséquence qu'il n'était pas pénalement responsable de ses actes au moment des faits.

afp/oang

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Recherché en Suisse

Les autorités helvétiques recherchaient cet homme marié et père de trois enfants, vivant depuis 2006 dans le canton de Zurich, à la suite d'agressions survenues quatre jours plus tôt en Suisse.

Mais il n'avait pas été contrôlé à son entrée en Allemagne, malgré l'avis de recherche émis par la police suisse à son encontre mais qui ne concernait que le territoire suisse.

Peu avant le procès, la famille du garçon a d'ailleurs mis en cause les enquêteurs suisses et allemands pour leur manque de coopération, dans une lettre diffusée par son avocat.