Publié

De grandes entreprises boycottent les espaces publicitaires de Facebook

Mark Zuckerberg a refusé de sanctionner des propos polémiques du président Trump. [Keystone/AP - Marcio Jose Sanchez]
Le fabricant de glaces Ben&Jerry's s'allie à une campagne de boycott de Facebook / Le Journal horaire / 29 sec. / le 24 juin 2020
Le géant américain des glaces Ben&Jerry's a annoncé mercredi qu'il cesserait d'acheter de l'espace publicitaire sur Facebook. Il rejoint de nombreuses autres entreprises qui ont pris cette décision afin de protester contre le refus de Facebook de lutter contre les "contenus haineux".

"A partir du 1er juillet, nous observerons une pause concernant toutes les publicités payantes sur Facebook et Instagram aux Etats-Unis", a déclaré le confiseur du Vermont, rejoignant ainsi toute une série de grandes marques ayant décidé de boycotter le réseau social en raison de sa position non-interventionniste sur les messages de haine.

Pour cette raison, la campagne "Stop Hate For Profit", lancée par l'Association nationale pour l'avancement des personnes de couleur (NAACP) et d'autres groupes de défense des droits civils, appelle depuis une semaine les annonceurs à boycotter le premier réseau social mondial au mois de juillet.

Ben&Jerry's ajoute ainsi son image de marque aux fabricants d'articles de sport Patagonia, North Face et REI, l'agence de recrutement indépendante Upwork et la société Mozilla, qui ont tous rejoint la campagne.

"Nous demandons à Facebook de prendre les mesures claires et sans équivoque préconisées par la campagne pour empêcher que sa plateforme ne soit utilisée pour diffuser et amplifier le racisme et la haine", a donc expliqué le fabricant de glace.

Pression accrue

Ces derniers temps, Facebook subit une pression croissante, y compris de la part de ses propres employés, concernant sa prise en charge de la désinformation et des messages à caractère haineux ou violent. En outre, début juin, plus de 140 scientifiques financés par le réseau social ont appelé son fondateur Mark Zuckerberg à "considérer des politiques plus strictes sur la désinformation et le langage incendiaire qui fait du tort aux gens".

>> Lire aussi : Malaise chez Facebook qui refuse de policer les messages de Donald Trump

Le 17 juin, Mark Zuckerberg défendait encore, dans le journal USA Today, les lignes directrices de son réseau, en brandissant la liberté d'expression.

Deux jours plus tard, Facebook avait cependant retiré des publicités publiées par la campagne électorale de Donald Trump, qui utilisait un triangle rouge inversé, le symbole utilisé par les nazis pour désigner les prisonniers politiques dans les camps de concentration, pour cibler l'extrême-gauche.

jop avec AFP

Publié