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Jacques Chirac fait ses adieux aux Français

Jacques Chirac a tenu sa dernière allocution télévisée
Jacques Chirac a tenu sa dernière allocution télévisée
Le président français Jacques Chirac a appelé les Français à rester "unis et solidaires", dans son discours d'adieux après douze années passées à la tête de l'Etat, affirmant partir "avec la fierté du devoir accompli".

«Demain, je transmettrai les pouvoirs que j'ai exercés en votre
nom à Nicolas Sarkozy, notre nouveau président de la République», a
déclaré le chef de l'Etat sortant lors d'une allocution
radiotélévisée enregistrée à l'Elysée.

Rester unis

«Je le ferai avec la fierté du devoir accompli et aussi avec une
grande confiance dans l'avenir de notre pays», a-t-il ajouté, en
appelant ses compatriotes à être «pronfondément fiers» de leur pays
et à rester «unis et solidaires».



«Bien sûr, nous sommes profondément divers (...) Mais nous devons,
dans le dialogue, dans la concorde, nous retrouver sur l'essentiel.
C'est comme cela que nous continuerons à avancer», a poursuivi
Jacques Chirac.



«Ce lien qui nous unit est notre bien le plus précieux. Il nous
rassemble. Il nous protège. Il nous permet d'aller de l'avant. Il
nous donne les forces nécessaires pour imprimer notre marque dans
le monde d'aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Voeux à Sarkozy

Jacques Chirac a par ailleurs transmis ses voeux de succès à son
successeur Nicolas Sarkozy. «Je sais que le nouveau président de la
République (...) aura à coeur de conduire notre pays plus avant sur
les chemins de l'avenir et tous mes voeux l'accompagnent dans cette
mission, qui est la plus exigeante et la plus belle qui soit», a-t
il dit.



La passation de pouvoirs entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy
aura lieu mercredi matin à 11h au Palais de l'Elysée, le coeur du
pouvoir en France. Selon un rituel retransmis par les médias et qui
laisse peu de place à l'improvisation, le président élu arrive au
palais de l'Elysée.

Code du nucléaire

Il traverse la cour d'honneur à pied. Il est accueilli par le
président sortant pour un entretien en tête-à-tête dans le bureau
présidentiel au premier étage. Là, le président sortant confie
notamment à son successeur le code d'engagement du feu nucléaire,
l'une des principales responsabilités du chef de l'Etat
français.



Moment souvent le plus chargé d'émotion, le président sortant est
alors raccompagné sur le perron du palais par le président élu,
devant le personnel qui lui rend hommage. Il quitte ensuite
l'Elysée en voiture. Après la cérémonie d'investiture en elle-même,
le président prononce alors sa première allocution. A l'issue de
cette cérémonie, une salve de 21 coups de canons est tirée des
Invalides.

Sarkozy sur les Champs Elysées

A 14h Nicolas Sarkozy remontera ensuite les Champs Elysées, en
voiture découverte, escorté par la Garde républicaine, qu'il
redescendra après avoir ravivé la flamme et déposé une gerbe devant
la tombe du soldat inconnu.



Fait inédit, il se rendra alors au Bois de Boulogne, pour
prononcer un discours en hommage à 35 jeunes résistants fusillés à
la veille de l'insurrection parisienne, en août 1944.



agences/tac

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Hommages

Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a salué mardi "le grand rôle" joué par le président français Jacques Chirac dans la vie politique française et internationale, estimant que la France lui "devait beaucoup".

Le président russe Vladimir Poutine a remercié de son côté Jacques Chirac pour son rôle dans le renforcement des relations entre la France et la Russie et le rapprochement entre Moscou et l'Union européenne.

La reine Elizabeth II a également salué mardi la "contribution personnelle" du président français Jacques Chirac aux relations "très étroites" entre la France et la Grande-Bretagne.

Villepin démissionne

Le premier ministre français, Dominique de Villepin, a remis sa démission à Jacques Chirac. Nommé le 31 mai 2005 pour remplacer Jean-Pierre Raffarin, à la suite du «non» français au projet de Constitution européenne, Dominique de Villepin, 53 ans, aura passé près de deux ans à Matignon. Il restera en fonction jusqu'à la nomination de son successeur, sans doute mercredi ou jeudi.

Désireux de s'écarter de la «politique partisane», il a exprimé le voeu de servir la France «autrement» mais affirme ne pas encore avoir décidé de la suite de sa carrière.