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L'ONU demande d'injecter 1500 milliards dans les pays pauvres. Point de situation dans le monde

L'ONU demande d'injecter 1500 milliards dans les pays pauvres et l'annulation de leur dette à hauteur de 1000 milliards pour les aider à faire face à la pandémie du Covid-19. [CNUCED]
L'ONU demande d'injecter 1500 milliards dans les pays pauvres et l'annulation de leur dette à hauteur de 1000 milliards pour les aider à faire face à la pandémie du Covid-19. - [CNUCED]
Les économistes de l'ONU ont demandé lundi 1500 milliards de dollars pour les pays en développement et l'annulation de leur dette à hauteur de 1000 milliards pour les aider à faire face à la pandémie du Covid-19. L'ONG Oxfam a de son côté réclamé un "plan Marshall planétaire d'urgence".

La pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 36'674 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 21h. Il a été réalisé à partir de données collectées auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Plus de 757'940 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 184 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Parmi ces cas, au moins 148'700 sont aujourd'hui considérés comme guéris.

Plus de 3,38 milliards de personnes étant astreintes à rester chez elles – soit 43% de la population mondiale – les transports sont au point mort, et la demande d'or noir aussi (lire encadré).

ONU – Injecter 1500 milliards dans les pays pauvres

Dans une étude publiée lundi à Genève, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) souligne que les retombées économiques liées à la pandémie du nouveau coronavirus "sont de plus en plus difficiles à prévoir", mais "qu'il est clair que les choses vont s'aggraver pour les économies en développement".

"Même si les plans de relance massifs actuellement mis en œuvre permettent d'éviter une longue période de dépression, ils n'empêcheront pas (...) une récession de l'économie mondiale cette année", relève l'étude.

Selon les économistes de la Cnuced, les pays en développement – à l'exception probablement de la Chine et peut-être de l'Inde – vont être confrontés à de graves difficultés. Ces Etats vont devoir faire face à un déficit de financement de 2000 à 3000 milliards de dollars au cours des deux prochaines années.

Liquidités et annulation de la dette

La CNUCED demande qu'un plan de soutien à ces pays soit mis sur pied, comprenant l'injection de 1000 milliards de dollars de liquidités, l'annulation de leur dette à hauteur de 1000 milliards de dollars cette année et l'octroi de 500 milliards de dollars de subventions dans les services de santé d'urgence et des programmes d'aide sociale.

Les économistes de l'ONU demandent aussi la mise en place d'un contrôle des capitaux afin de "limiter l'augmentation des sorties de capitaux" de ces pays.

"Plan Marshall"

De son côté, OXFAM a réclamé lundi la mobilisation d'un "plan Marshall planétaire d'urgence" de 160 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie. Ce plan "permettrait à tous les pays, et notamment les plus pauvres, de prendre des mesures pour prévenir la propagation de la maladie et renforcer les capacités des systèmes de santé à prendre en charge les personnes touchées", assure-t-elle.

Ce plan devrait notamment permettre d'investir dans la prévention, d'acheminer des équipements sur le terrain, de mobiliser "dix millions de nouveaux travailleurs" de la santé, ou encore d'assurer la gratuité des soins et des tests dans les pays aidés.

"Bien public"

Par ailleurs, l'ONG réclame la "réquisition" par les gouvernements des établissements de santé privés afin que toutes les capacités soient employées à lutter contre le coronavirus. OXFAM demande également la mise à disposition gratuitement des futurs vaccins et traitements "en tant que bien public mondial".

ETATS-UNIS – Pic de la mortalité dans deux semaines

En nombre de cas, les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 163'000 contaminations et plus de 3000 décès recensés lundi, selon l'université Johns Hopkins. On compte en outre près de 6000 guéris.

"Les projections indiquent que le pic du taux de mortalité devrait probablement avoir lieu dans deux semaines", a admis Donald Trump.

Les Américains sont désormais encouragés à rester chez eux encore pendant un mois. Ecoles et lieux de rassemblements resteront fermés.

>> Gestion de la crise par Donald Trump, l'analyse de Raphaël Grand dans Forum :

La gestion de la crise du coronavirus aux USA par Donald Trump
La gestion de la crise du coronavirus aux USA par Donald Trump / Forum / 3 min. / le 30 mars 2020

Avec 60'000 cas testés positifs, l'Etat de New York est le principal épicentre de la pandémie de coronavirus dans le pays. La moitié des cas se concentre dans la ville même de New York, où un hôpital de campagne était en cours d'installation dans l'emblématique Central Park, pour faire face à l'afflux attendu de malades.

Possible coopération russo-américaine

Les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, ont évoqué lundi par téléphone la possibilité d'une coopération dans la lutte contre le coronavirus.

Ils ont convenu de "consultations russo-américaines au sujet du marché mondial du pétrole entre ministres de l'Energie".

CANADA – Le pays s'en sort mieux que les Etats-Unis

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé lundi que son pays n'était "pas exactement sur la même trajectoire" que les Etats-Unis dans la lutte contre le coronavirus et qu'il s'en sortait mieux, grâce à une réaction "plus rapide" des autorités canadiennes.

Pays presque dix fois moins peuplé que les Etats-Unis, le Canada recensait lundi matin 6671 cas de coronavirus et 67 morts, contre 143'000 cas et plus de 2500 morts en territoire américain selon l'université Johns Hopkins.

Les deux pays ont fermé il y a dix jours leur frontière commune, la plus longue au monde, aux déplacements "non essentiels", à l'exclusion du transport de marchandises, une mesure exceptionnelle visant à contenir la propagation du coronavirus.

ITALIE – Prolongation du confinement

Le confinement des 60 millions que compte la population italienne va être prolongé au moins jusqu'au dimanche de Pâques, le 12 avril, pour lutter contre la propagation du coronavirus, a annoncé lundi le ministre italien de la Santé.

Les Italiens ne doivent pas sortir de chez eux depuis trois semaines et cette mesure devait expirer vendredi.

Selon la fédération nationale des ordres des médecins, 61 médecins avaient perdu la vie depuis l'arrivée de la pandémie en Italie.

L'Italie, qui a recensé son premier décès lié au coronavirus fin février, compte 11'591 morts pour 101'739 cas. 812 décès et 4050 nouveaux cas y ont été annoncés lundi soir. Par ailleurs, 14'620 personnes sont considérées comme guéries par les autorités italiennes.

Réduction des arrivées de patients

Le confinement commence à produire des résultats encourageants: "Dans tous les services d'urgences, on enregistre une réduction" des arrivées de patients, selon le responsable de la santé de la région de Lombardie, la plus touchée.

Après 19 jours de confinement, l'Italie compte plus de 10'000 morts, le plus grand nombre de victimes au monde dû au Covid-19.
Après 19 jours de confinement, l'Italie compte plus de 10'000 morts, le plus grand nombre de victimes au monde dû au Covid-19. / 19h30 / 3 min. / le 28 mars 2020

Les frontaliers italiens pourront traverser la frontière

Les frontaliers italiens ne sont pas concernés par la décision du gouvernement italien de confiner près de 15 millions de personnes dans le Nord du pays. Ils pourront continuer de traverser la frontière pour venir travailler en Suisse.

Malgré cette souplesse accordée aux quelque 60'000 frontaliers italiens travaillant en Suisse, certaines entreprises du Tessin ou du Valais ont conseillé à leurs employés italiens de se préparer à un éventuel séjour temporaire en Suisse. Des frontaliers ont en effet indiqué à l'agence de presse italienne ANSA qu'ils ont été invités par leurs employeurs à apporter des vêtements de rechange pendant quelques jours.

VATICAN – Le vicaire général testé positif

Le cardinal Angelo De Donatis, vicaire général, fait office d'évêque de Rome au nom du pape. Vatican, le 27 février 2020. [Keystone/epa - Vatican Media]
Le cardinal Angelo De Donatis, vicaire général, fait office d'évêque de Rome au nom du pape. Vatican, le 27 février 2020. [Keystone/epa - Vatican Media]

Le cardinal Angelo De Donatis, qui fait office d'évêque de Rome au nom du pape, a été testé positif au nouveau coronavirus, a annoncé lundi dans un communiqué le diocèse de Rome (Vicariat).

Le pape François est l'évêque de Rome mais la charge est effectivement exercée par le vicaire général.

La cardinal "a de la fièvre mais son état général est bon, et il a commencé une thérapie antivirale", ajoute le vicariat qui précise que le haut prélat a été admis à l'hôpital romain Gemelli et que ses proches collaborateurs se sont mis à l'isolement.

Le Vatican a officiellement annoncé samedi six cas de Covid-19 parmi les employés et résidents du petit Etat, soulignant que ni le pape ni son entourage le plus proche n'étaient concernés. Le pape François est entouré d'un strict cordon sanitaire.

CHINE – Situation relativement stable

La Chine continentale – sans les territoires de Macao et Hong Kong –  dénombrait lundi soir 3304 morts (4 nouveaux) pour 81'470 cas, soit 31 nouveaux entre dimanche et lundi.

L'Empire du Milieu enregistre 75'448 guérisons.

ESPAGNE – Désormais plus de 7300 morts

L'Espagne a enregistré 812 morts dues à la pandémie en 24 heures. Ce chiffre marque un léger recul par rapport au record de 838 morts en 24 heures notifié dimanche dans le pays.

"Notre problème fondamental en ce moment est de garantir que les unités de soins intensifs ne saturent pas", a résumé le directeur du Centre d'urgences sanitaires.

Au total, 7340 personnes sont mortes de la pandémie en Espagne où le nombre de cas confirmés est de 85'195 lundi soir, plaçant le pays en troisième position derrière l'Italie et les Etats-Unis.

Au-delà de la lourdeur du bilan humain, les autorités ont souligné lundi le ralentissement continu depuis mercredi de l'augmentation du nombre de morts et de cas. Ce qui laisse penser, selon elles, que le pic de l'épidémie est proche.

Les autorités du pays ont par ailleurs interdit lundi les cérémonies funéraires et limité le nombre de personnes pouvant être présentes à un enterrement à trois afin de freiner la propagation du virus.

COLOMBIE – La guérilla de l'ELN annonce un cessez-le-feu

L'ELN, considérée comme la dernière guérilla de Colombie, a annoncé lundi un cessez-le-feu unilatéral d'un mois, "geste humanitaire" motivé par la pandémie du coronavirus, selon un communiqué diffusé par des sénateurs favorables à un processus de paix avec ce groupe armé.

La guérilla y évoque l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu de tous les conflits dans le monde, ainsi que la demande "dans le même sens" émise par des "organisations sociales et politiques de Colombie".

>> Lire : L'ONU appelle à un cessez-le-feu mondial et à l'union contre le Covid-19

Dans le communiqué, diffusé par, entre autres, le sénateur de gauche Ivan Cepeda, elle indique toutefois qu'elle se réserve le "droit" de se défendre des "attaques" des forces de l'ordre, comme des gangs de narco-trafiquants auxquels elle dispute le contrôle de plusieurs régions du pays.

La Colombie comptait dimanche soir au moins 702 cas confirmés du Covid-19 depuis le 6 mars, dont dix morts.

HONGRIE – une "loi coronavirus" assure à Viktor Orban des pouvoirs quasi illimités

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a obtenu lundi le feu vert du Parlement pour légiférer par ordonnances dans le cadre d'un état d'urgence à durée indéterminée que

Les dispositions de la "loi coronavirus" permettent à Viktor Orban (debout), le dirigeant hongrois, de prolonger indéfiniment l'état d'urgence en vigueur depuis le 11 mars, sans demander l'aval du Parlement. [Keystone/epa - Zoltan Mathe]
Les dispositions de la "loi coronavirus" permettent à Viktor Orban (debout), le dirigeant hongrois, de prolonger indéfiniment l'état d'urgence en vigueur depuis le 11 mars, sans demander l'aval du Parlement. [Keystone/epa - Zoltan Mathe]

l'opposition juge "disproportionné" pour lutter contre le nouveau coronavirus.

En Hongrie, mais aussi à l'étranger, le texte est vu par ses détracteurs comme un instrument destiné à cimenter le contrôle du gouvernement national-conservateur, en prenant la pandémie comme prétexte.

>> Lire : Pouvoirs quasi illimités pour le Premier ministre hongrois face au coronavirus

La Hongrie, qui a fermé ses frontières aux étrangers et instauré des mesures de confinement de la population, comptait lundi 447 cas de nouveau coronavirus, qui a fait 15 morts dans ce pays de 9,7 millions d'habitants.

PORTUGAL – Porto refuse un cordon sanitaire

Durement frappée par le coronavirus, Porto, la grande ville du nord du Portugal, s'est insurgée lundi contre un projet des autorités de la Santé de ceinturer cette commune de plus de 200'000 habitants d'un cordon sanitaire.

Selon le dernier bilan publié lundi, Porto était la commune du Portugal la plus touchée avec 941 cas officiellement déclarés, suivie de Lisbonne avec 633 cas.

Le Portugal, qui dénombrait lundi 140 morts et 6400 cas officiellement déclarés de contagion, a décrété d'importantes mesures de confinement pour freiner la pandémie. Mais, jusqu'ici, seule la commune d'Ovar (nord) était totalement bouclée par un cordon sanitaire pour contenir un important foyer de propagation.

Solidarité avec les immigrés

Le gouvernement portugais a opté dès lundi pour une mesure de solidarité valable jusqu'au 1er juillet:  les immigrés qui ont fait une demande de droit de séjour seront considérés comme des résidents.

Une régularisation rapide et temporaire qui s'applique à tous ceux qui avaient déjà déposé une demande d'asile ou de droit de séjour depuis le 18 mars, le jour où a été déclaré l'état d'urgence.

Une rue presque déserte à Porto. [EPA/Keystone - Manuel Fernando Araujo]EPA/Keystone - Manuel Fernando Araujo
Le Portugal instaure une mesure de régularisation rapide et temporaire pour les immigrés pendant la crise / Le 12h30 / 1 min. / le 30 mars 2020

FRANCE – La barre des 3000 décès franchie

Le Covid-19 a fait 418 morts supplémentaires au cours des dernières 24 heures en France, où le bilan s'élève désormais à 3024 morts pour un total de 44'550 cas de contamination confirmés, soit 4376 de plus en 24 heures, a déclaré lundi le directeur général de la Santé.

Plus de 21'000 personnes sont encore hospitalisées en France, dont 5107 en réanimation, soit 475 de plus que la veille.

Les capacités en lits de réanimation sont actuellement de 8000 environ dans le pays.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a averti lundi soir que les médicaments actuellement testés contre le Covid-19 pouvaient entraîner des "effets indésirables graves" et ne devaient "en aucun cas" être utilisés en automédication.

>> Lire : Possibles "effets secondaires graves" des traitements contre le Covid-19

Les évacuations vers tout le pays se poursuivent

La France accélère encore lundi les évacuations de malades du coronavirus depuis le Grand Est, particulièrement touché, alors que l'épidémie ne cesse de s'étendre, avec plus de 2600 morts.

Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés sur des personnes présentant des symptômes du Covid-19 et qui ont pris en automédication de l'hydroxychloroquine. Le médicament est promu par des scientifiques comme un remède possible contre le virus.

Ces cas de toxicité cardiaque ont "parfois nécessité une hospitalisation en réanimation", a indiqué dimanche l'agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine (ARS) dans un communiqué. "Face à ce constat, l'ARS Nouvelle-Aquitaine alerte sur les dangers de l'hydroxychloroquine qui ne doit en aucun cas être prise en automédication", ajoute le texte.

Par ailleurs, après une première cargaison de 5,5 millions de masques médicaux dimanche, un avion en transportant plus de 10 millions est arrivé lundi à l'aéroport de Paris-Vatry (Marne).

BELGIQUE – Le cap des 500 morts franchi

Le coronavirus a causé la mort de plus de 500 personnes en Belgique, un cap franchi lundi, selon les données officielles des autorités sanitaires, qui recensaient près de 12'000 cas confirmés.

Etaient dénombrés 513 décès, soit 160 supplémentaires au cours du week-end, et 11'899 cas, dans ce pays de 11,4 millions d'habitants.

Vendredi le gouvernement a annoncé la prolongation jusqu'au 19 avril du confinement généralisé, "une mesure potentiellement renouvelable jusqu'au 3 mai", a précisé la Première ministre Sophie Wilmès.

ALLEMAGNE – Une stratégie pour empêcher la saturation

Multiplier les tests et placer les malades en quarantaine: pour empêcher une saturation de ses hôpitaux, où le personnel manque, l'Allemagne est en train d'adopter la stratégie choisie par la Corée du Sud face au coronavirus.

Souvent montrée en exemple en Europe pour la gestion de l'épidémie, l'Allemagne pratique déjà, selon les autorités, entre 300'000 et 500'000 dépistages par semaine, un rythme plus élevé que nombre de ses voisins européens.

>> L'Allemagne frappe par le nombre plutôt restreint de décès liés au coronavirus :

L'Allemagne réalise plus de tests que les autres pays européens. [DPA/AP/Keystone - Uwe Anspach]DPA/AP/Keystone - Uwe Anspach
L'Allemagne frappe par le nombre plutôt restreint de décès liés au coronavirus / La Matinale / 1 min. / le 26 mars 2020

Par ailleurs, les groupe Adidas et H&M ont déclenché l'indignation en Allemagne dimanche en annonçant leur intention de cesser de payer le loyer des magasins fermés à cause du coronavirus. Le gouvernement les a exhortés à s'abstenir de prendre des mesures irréfléchies.

Angela Merkel testée négative

Angela Merkel a effectué un troisième test qui s'est à nouveau avéré négatif au nouveau coronavirus, mais va rester en quarantaine, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement allemand.

Le 22 mars, la chancelière allemande de 65 ans avait décidé d'elle-même de se mettre en quarantaine après avoir été en contact deux jours plus tôt avec un médecin qui lui avait fait un vaccin, avant d'être testé positif.

L'Allemagne comptait lundi 57'298 cas officiellement déclarés de nouveau coronavirus et 455 décès, selon l'Institut Robert Koch.

GRANDE-BRETAGNE – Retour à la vie normale pas avant six mois

La compagnie aérienne britannique EasyJet a indiqué lundi qu'elle allait immobiliser l'ensemble de sa flotte pour une durée indéterminée à cause de la pandémie de coronavirus et des nombreux pays européens en confinement.

>> Lire : EasyJet cloue au sol toute sa flotte jusqu'à nouvel avis

Par ailleurs, la cheffe adjointe des services sanitaires a affirmé que le Royaume-Uni pourrait ne pas renouer avec une vie normale avant six mois ou plus, estimant "dangereux" de lever subitement le confinement auquel la population est soumise pour trois semaines.

De son côté, le prince Charles, héritier du trône au Royaume-Uni, est sorti de quarantaine et est en bonne santé après avoir été contaminé par le coronavirus, a annoncé lundi son porte-parole. Fils aîné de la reine Elizabeth, le prince de Galles, âgé de 71 ans, était placé en isolement depuis sept jours avec des symptômes légers.

Elizabeth II, 93 ans, s'est quant à elle retirée pour plusieurs semaines au château de Windsor, à l'ouest de Londres.

Le Royaume-Uni compte 19'522 personnes contaminées et 1228 morts.

IRLANDE DU NORD – Environ 200 prisonniers libérés

Les autorités judiciaires d'Irlande du Nord ont annoncé lundi qu'elles allaient réduire la population carcérale en anticipant la libération de moins de 200 prisonniers, un geste "vital" pour assurer la sécurité de tous, en pleine pandémie de coronavirus.

"Libérer un prisonnier avant qu'il ou elle ait purgé entièrement sa peine" est "contraire à l'éthos du système judiciaire et bouleversera les victimes et leur famille", a concédé Naomi Long, ministre de la Justice de la province britannique, pour qui il n'existe cependant "pas d'alternative".

Sur les 1521 personnes détenues dans les prisons d'Irlande du Nord, l'administration pénitentiaire prévoit la libération de personnes qui devaient de toute façon être libérés dans les trois prochains mois.

AUTRICHE – port du masque dans les supermarchés

Les supermarchés autrichiens vont distribuer à partir de mercredi à leurs clients des masques de protection dont le gouvernement a dit vouloir généraliser le port tout en préparant la population à une nouvelle prolongation du confinement.

Les masques distribués seront de type chirurgicaux, à usage unique, et couvriront le nez et la bouche pour éviter les projections du porteur.

L'Autriche compte 9100 cas déclarés de Covid-19 ayant fait 108 morts. Environ un millier de personnes sont hospitalisées.

RUSSIE – Entrée en confinement

Vladimir Poutine a appelé lundi les habitants de Moscou à "prendre au sérieux" le confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus, au moment où des mesures similaires sont prises dans un nombre croissant de régions russes.

Lundi est la première journée de confinement de la capitale: celui-ci est d'une durée indéterminée. Le Premier ministre russe a appelé le reste du pays à se tenir prêt à suivre pour enrayer la progression du Covid-19.

Les Moscovites sont autorisés à sortir de chez eux pour se rendre au travail, pour les urgences médicales, pour se ravitailler au supermarché le plus proche ou aller dans une pharmacie, selon une décision du maire Sergueï Sobianine.

Ils ont également le droit de sortir les poubelles et de promener leur chien, dans un rayon de 100 mètres autour de leur domicile. Des mesures analogues ont été décrétées dans la région entourant la capitale.

>> Les précisions de Tout un Monde sur la situation en Russie :

Vladimir Poutine lors d'un discours télévisé au sujet de la pandémie. [Hans Lucas/AFP - Tom Grimbert]Hans Lucas/AFP - Tom Grimbert
Le contrôle de l'information est une priorité pour Vladimir Poutine: interview de Julien Nocetti / Tout un monde / 9 min. / le 30 mars 2020

>> Lire aussi : Le coronavirus ou l'heure du test pour le règne Poutine en Russie

IRAN – Le bilan grimpe toujours

Les autorités iraniennes ont annoncé 117 nouveaux décès, ce qui porte à 2757 morts le bilan officiel de la pandémie en Iran, un des pays parmi les plus touchés.

Les autorités sanitaires ont recensé 3186 nouveaux cas de contamination au cours des dernières 24 heures, a déclaré le ministère de la Santé. Au total, 41'495 cas ont été déclarés.

BRESIL – Bolsonaro continue de minimiser

Twitter a supprimé dimanche deux messages provenant du compte officiel du président brésilien Jair Bolsonaro dans lesquels il remettait en cause le confinement décidé pour lutter contre le coronavirus. Le réseau social a expliqué que le chef d'Etat brésilien avait "enfreint les règles".

Jair Bolsonaro avait publié trois vidéos sur son compte dans lesquelles on le voyait notamment aller à la rencontre des gens dans les rues de Brasilia, en contradiction avec les consignes de son propre gouvernement prises pour éviter la propagation de la maladie.

Jair Bolsonaro n'a de cesse de minimiser l'épidémie, qu'il a qualifiée de "petite grippe", et a durement critiqué les mesures de restrictions mises en place dans différents Etats par les autorités locales, notamment par les gouverneurs des Etats de Sao Paulo et Rio de Janeiro, les plus touchés par le virus.

ARGENTINE – Prolongation de l'isolement

L'Argentine a annoncé lundi la prolongation de 14 jours de l'isolement obligatoire pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus qui a contaminé 820 personnes et fait 20 morts depuis début mars.

GEORGIE – Confinement général et couvre-feu nocturne

Une rue, d'ordinaire bondée, dans la vieille ville de Tbilisi, Géorgie, le 13 mars 2020. [Keystone/epa - Zurab Kurtsikidze]
Une rue, d'ordinaire bondée, dans la vieille ville de Tbilisi, Géorgie, le 13 mars 2020. [Keystone/epa - Zurab Kurtsikidze]

La Géorgie

(lire encadré)

a annoncé lundi l'instauration d'un confinement généralisé de la population et d'un couvre-feu nocturne pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans ce petit pays du Caucase de 4 millions d'habitants.

Ces mesures sont effectives à partir de mardi matin. Les habitants auront le droit de quitter leurs domiciles uniquement pour aller acheter des produits de première nécessité. Un couvre-feu sera en vigueur de 21h à 6h00.

La Géorgie, qui compte 100 cas de coronavirus officiellement enregistrés, a décrété le 21 mars l'état d'urgence. Elle a aussi interdit les rassemblements publics de plus de trois personnes et suspendu les transports hormis les taxis.

ISRAEL – Netanyahu en quarantaine préventive

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a été en contact avec une attachée parlementaire atteinte du coronavirus, s'est placé lundi à l'isolement, mais ne semble pas avoir contracté le SARS-CoV-2, rapportent les autorités.

Par précaution, Benjamin Netanyahu, âgé de 70 ans, va toutefois se soumettre mardi à un nouveau test de dépistage. Un premier test, réalisé le 15 mars, s'est révélé négatif.

ZIMBABWE – La police dans les rues

La police est descendue lundi en force dans les rues des grandes villes du Zimbabwe pour y faire respecter strictement l'ordre de confinement national imposé par les autorités, dans l'espoir d'endiguer l'épidémie de coronavirus.

En dépit de la crise économique catastrophique que le pays subit depuis une vingtaine d'années, la plupart des 16 millions d'habitants du pays sont sommés depuis lundi de rester chez eux pour trois semaines.

De nombreux Zimbabwéens redoutent l'effet du confinement et de l'épidémie sur leur pays, qui souffre d'hyperinflation et de pénuries de produits de base, de la farine aux médicaments et à l'électricité.

Selon le dernier bilan officiel, sept cas de contaminations par le Covid-19, dont un mortel, ont été recensés au Zimbabwe, pays aux services de santé à l'agonie.

MEXIQUE - Etat d'urgence sanitaire décrété

Le gouvernement du Mexique a décrété lundi l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 30 avril. Le pays a recensé 28 morts jusqu'ici.

L'exécutif a exhorté les Mexicains à rester chez eux, de manière stricte pour les plus de 60 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant de diabète, d'hypertension ou de pathologies cardiaques, plus vulnérables face au virus. Toutes les activités non essentielles sont également suspendues jusqu'à fin avril.

lan/sjaq avec agences

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Le pétrole poursuit sa descente vers les abysses

Les cours du pétrole poursuivent leur chute lundi avec un creux de 18 ans pour le Brent de mer du Nord et un bref passage sous 20 dollars pour le brut léger américain sur fond de craintes d'un ralentissement durable de la demande provoqué par l'épidémie de coronavirus.

"La demande mondiale s'évapore dans le sillage du Covid-19 et des mesures de restriction sur les voyages et de distanciation sociale qui y sont liées", déclare Giovanni Staunovo, analyste pétrole chez UBS.

La baisse du pétrole est accentuée par la guerre des prix lancée par l'Arabie saoudite, qui a décidé de baisser ses prix de vente et d'augmenter sa production afin de sanctionner le refus de la Russie de s'associer à un effort global de réduction des pompages. Selon Hussein Sayed, analyste pour FXTM, "même un prix du baril de 10 dollars n'est plus inimaginable".

Les fonds souverains de pays producteurs, notamment au Proche-Orient et en Afrique se délestent d'une partie de leurs avoirs en action, des cessions dont le montant pourrait atteindre 225 milliards de dollars.

Des fonds de l'Union européenne pour les Balkans

La Commission européenne a annoncé lundi l'octroi d'une aide de 38 millions d'euros aux pays des Balkans occidentaux afin de "les aider à faire face à l'urgence sanitaire" provoquée par le Covid-19.

Les fonds doivent permettre de couvrir les besoins immédiats en matériel et équipement sanitaires tels que ventilateurs, kits de laboratoire, masques, lunettes de protection, blouses et combinaisons de sécurité des six pays des Balkans occidentaux: Albanie (4 millions d'euros), Macédoine du Nord (4 millions), Bosnie-Herzégovine (7 millions), Monténégro (3 millions), Kosovo (5 millions) et Serbie (15 millions).

Aussi pour les "partenaires orientaux"

Une enveloppe de 140 millions d'euros a par ailleurs été accordée aux "partenaires orientaux" de l'Union européenne: Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie, Moldavie et Ukraine.

Ces mesures veulent témoigner de la solidarité de l'UE envers cette région alors que la Chine et la Russie multiplient les initiatives de soutien aux pays touchés par le Covid-19.

>> Lire: Bruxelles débloque des fonds pour les Balkans occidentaux