Publié

Libéré par Téhéran, le chercheur Roland Marchal est rentré en France

Le chercheur français Roland Marchal sur une photo datant d'août 2015. [AFP - Gregory CALES / Sciences Po]
Le chercheur français Roland Marchal sur une photo datant d'août 2015. - [AFP - Gregory CALES / Sciences Po]
Après neuf mois et demi de détention en Iran, le chercheur français Roland Marchal est rentré samedi à Paris, en échange, selon Téhéran, de la libération par la France d'un ingénieur iranien menacé d'extradition aux États-Unis.

Samedi matin, l'Elysée avait annoncé sa libération. Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a "exhorté les autorités iraniennes" à "libérer immédiatement" Fariba Adelkhah, anthropologue franco-iranienne toujours emprisonnée en Iran.

Comme Faridah Adelkhah, sa compagne, Roland Marchal avait été arrêté en juin 2019. Tous deux sont chercheurs au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po à Paris.

Echange de prisonniers ?

Vendredi, l'Iran a annoncé un échange de détenus entre Paris et Téhéran. L'Elysée ne mentionne pas d'échange de prisonniers.

La République islamique a indiqué que la France avait libéré l'ingénieur iranien Jalal Rohollahnejad, dont la justice française venait d'accepter l'extradition vers les États-Unis.

afp/cab

Publié

"Atteinte à la sûreté nationale"

Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme âgée de 60 ans, et Roland Marchal, africaniste de quatre ans son aîné, ont été accusés de "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", un crime passible de deux à cinq ans de prison. La chercheuse est aussi poursuivie pour "propagande contre le système".

Le rôle des Etats-Unis

Jalal Rohollahnejad est arrivé à Téhéran dans la nuit de vendredi à samedi où il a été accueilli par quelques personnes de sa famille.

Les États-Unis réclamaient l'extradition de Jalal Rohollahnejad, l'accusant d'avoir tenté de faire entrer en Iran du matériel technologique en violation des sanctions américaines contre Téhéran.