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Près de 80 civils tués en Syrie depuis l'offensive dans la province d'Idleb

La province d'Idleb est le théâtre d'une tragédie humanitaire
La province d'Idleb est le théâtre d'une tragédie humanitaire / 12h45 / 1 min. / le 26 décembre 2019
Depuis le 16 décembre, les forces du président syrien Bachar al-Assad, soutenues par l'aviation russe, ont intensifié leurs bombardements dans la province d'Idleb, tuant 80 civils. La région est devenue le théâtre d'une véritable tragédie humanitaire.

De violents combats continuent d'opposer l'armée syrienne, appuyée par la Russie et l'Iran, aux djihadistes et rebelles, malgré un cessez-le-feu annoncé en août.

Jeudi, le président américain Donald Trump a appelé Moscou, Damas et Téhéran à cesser de tuer des civils dans cette province du nord-ouest de la Syrie.

"La Russie, la Syrie et l'Iran tuent, ou sont sur le point de tuer, des milliers de civils innocents dans la province d'Idleb. Ne le faites pas!", a lancé le président des Etats-Unis sur Twitter, en saluant la Turquie qui "travaille dur pour stopper ce carnage".

Pourparlers

Damas a repris une quarantaine de villages, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Environ 80 civils ont été tués dans le cadre de cette nouvelle escalade, et des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les combats des derniers jours, fuyant souvent vers le Nord frontalier de la Turquie.

Mardi, Ankara a annoncé être en pourparlers avec Moscou pour obtenir un nouveau cessez-le-feu à Idleb, appelant à la fin immédiate des frappes. La France a aussi réclamé une "désescalade immédiate", accusant Damas et ses alliés russe et iranien d'"aggraver la crise humanitaire".

La région d'Idleb est dominée par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et d'autres mouvements rebelles. Le régime, qui contrôle désormais plus de 70% du territoire syrien, s'est maintes fois dit déterminé à reconquérir Idleb.

Veto russe et chinois

L'appel de Donald Trump intervient alors que la Russie et la Chine ont opposé la semaine dernière leur veto au Conseil de sécurité à l'extension d'un an de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU à quatre millions de Syrien, principalement dans les régions, comme celle d'Idleb, échappant encore au contrôle de Damas.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par Damas, a fait plus de 370'000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

afp/gma

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