Richard Spencer a confirmé son départ dans une lettre ouverte. Dans ce texte, publié dans plusieurs médias, il critique Donald Trump, commandant en chef des forces armées américaines.
"Je ne partage plus la même compréhension que le Commandant en Chef qui m'a nommé en ce qui concerne les principes fondamentaux du bon ordre et de la discipline", écrit Richard Spencer. "Je reconnais par la présente la cessation de mes fonctions comme secrétaire américain à la Marine", déclare-t-il encore.
"Perte de confiance"
Quelques heures auparavant, le secrétaire à la Défense Mark Esper avait appelé Richard Spencer à démissionner de son poste, une fonction civile.
Mark Esper "a demandé la démission du secrétaire à la Navy Richard Spencer après avoir perdu confiance en lui concernant son manque de sincérité sur des conversations avec la Maison Blanche dans le traitement du cas du Navy Seal Eddie Gallagher", indiquait le Pentagone dans un communiqué, ajoutant que Mark Esper était "profondément troublé par ce comportement".
afp/jvia
Controverse autour d'un soldat gracié
Edward Gallagher, membre de l'unité d'élite des Navy Seals, a été jugé pour crimes de guerre. Il a été déclaré le 2 juillet non coupable du meurtre d'un prisonnier en Irak en 2017 et acquitté de deux tentatives de meurtre sur des civils irakiens.
Mais le soldat a été déclaré coupable d'avoir posé à côté du corps du jeune homme tué en compagnie d'autres soldats. Gallagher a en conséquence été dégradé d'un rang, une sanction qui réduisait sa solde et sa retraite. Mais le 15 novembre, Donald Trump a annulé la décision de la Navy.
Le département de la Défense a accusé le secrétaire à la Marine d'avoir proposé en cachette à la Maison Blanche un arrangement aux termes duquel, si la présidence n'interférait pas avec les procédures entreprises contre Gallagher, le militaire prendrait sa retraite sans être auparavant exclu des Seals. Richard Spencer n'aurait pas communiqué cette proposition au secrétaire à la Défense.