"La proportion de femmes ne rend pas la politique plus pacifique, contrairement à un lieu commun répandu", estime la ministre française. "En revanche, cela crée une mixité et une diversité des points de vue qui change la dynamique d’une assemblée. Par exemple, ce sont rarement les hommes qui se préoccupent des problèmes de crèche dans leur vie quotidienne", ajoute Marlène Schiappa dans un entretien accordé à la RTS.
"La France mène une diplomatie féministe"
La secrétaire d'Etat française prendra la parole mercredi à Genève, dans la "Conférence de revue régionale de Pékin +25", qui doit faire le bilan des progrès des droits des femmes depuis la Conférence de Pékin sur le sujet en 1995.
"Emmanuel Macron a déclaré que c’est l’engagement majeur de son quinquennat", rappelle Marlène Schiappa, en soulignant que la France n'entend cependant pas "se montrer arrogante ou donneuse de leçon". "Il y a des expérience à partager entre plusieurs pays. La parité est par exemple mieux respectée au Rwanda", illustre la ministre.
"Je me suis blindée contre les insultes"
Figure du féminisme, écrivaine et blogueuse célèbre avant d’être nommée Secrétaire d’Etat par Emmanuel Macron, Marlène Schiappa réagit aux attaques dont elle est régulièrement l’objet: "Je me suis blindée, mais cela reste inacceptable. Il est malheureux que l’activisme soit souvent aujourd’hui dans l’agression et dans l’insulte. Ma famille en a souffert. Il y a quelque chose qui ne va pas, pour que notre démocratie ait pris ce chemin-là."
L’interview complète de Marlène Schiappa sera diffusée dans le 19h30 des éditions du week-end et dimanche dans l’émission "Pardonnez-moi".
dr