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Berne tranchera le cas de Roman Polanski en 2010

Le bracelet électronique ne sera posé qu'une fois le cinéaste arrivé dans son chalet de Gstaad.
Roman Polanski est assigné à résidence depuis deux semaines et demi à Gstaad.
La Suisse rendra sa décision "au début de l'année prochaine" sur la demande américaine d'extradition du cinéaste Roman Polanski, assigné à résidence à Gstaad après deux mois de prison pour une affaire de moeurs vieille de 30 ans, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la justice.

"La décision sur l'extradition de Roman Polanski sera rendue au
début de l'année prochaine", a expliqué à l'AFP le porte-parole de
l'Office fédéral de la Justice (ministère), Folco Galli. "La
demande d'extradition des Etats-Unis est très détaillée, de même
que les remarques des avocats (du réalisateur), et cela prend du
temps à examiner", a précisé Folco Galli.

Pas de délai imposé

Le réalisateur franco-polonais, arrêté le 26 septembre à son
arrivée à Zurich sur mandat américain, a été libéré le 4 décembre
sous caution et assigné à résidence dans son chalet de la station
huppée des Alpes suisses. Roman Polanski a été autorisé à y
attendre son éventuelle extradition réclamée par les Etats-Unis, où
la justice veut le poursuivre pour des "relations sexuelles
illégales" avec une mineure de 13 ans en 1977.



Les autorités helvétiques ont reçu fin octobre la demande
officielle des Américains, mais elles n'ont pas de délai pour
prendre leur décision. Les avocats du réalisateur, primé à de
nombreuses reprises, ont d'ores et déjà annoncé que Roman Polanski,
76 ans, s'opposerait à une extradition aux Etats-Unis, pays qu'il a
fui pour échapper à la justice en 1978.



Par ailleurs, le 10 décembre, un de ses avocats américains, Chad
Hummel, a une nouvelle fois réclamé à Los Angeles (Californie,
ouest des Etats-Unis), l'abandon des poursuites contre son client.
Il a dénoncé devant les trois juges de la cour d'appel du second
district de Californie de graves erreurs de procédure au moment des
faits, en 1977, commises notamment, selon lui, par le juge chargé
de l'affaire à l'époque, Laurence Rittenband, décédé depuis.

Abandon des charges maintes fois demandé

L'avocate de Samantha Geimer, la victime, a elle aussi réclamé
une fois de plus la fin des poursuites. Rappelant que sa cliente ne
supporte plus d'être harcelée à chaque rebondissement de l'affaire
Polanski, elle a ajouté: "Personne (...) ne peut dire que la
procédure a été juste. Trente-deux ans, c'est assez".



L'accusation a toutefois fait valoir qu'aucun abandon des charges
ne pourrait être sérieusement étudié tant que Roman Polanski ne se
présenterait pas devant la justice américaine. Les trois juges ont
quant à eux 90 jours pour décider s'ils abandonnent ou non les
poursuites contre le cinéaste franco-polonais.



afp/mej

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