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"Nous sommes les derniers témoins d'Auschwitz. Il faut raconter"

"Le suicide était rare à Auschwitz", témoigne Elie Buzyn [RTS]
"Le suicide était rare à Auschwitz", témoigne Elie Buzyn / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 août 2019
Survivant d'Auschwitz, Elie Buzyn explique pourquoi il s'est résolu à témoigner à son tour, après des décennies de silence: "Nous sommes les derniers témoins, il faut raconter aux jeunes générations pour qu'il y ait des témoins des témoins."

Chirurgien de renom, père de la ministre française de la Santé Agnès Buzyn, Elie Buzyn a longtemps refusé d'évoquer sa déportation. Il témoigne aujourd'hui par des livres et des visites dans les écoles.

Dans "Ce que je voudrais transmettre", il veut exprimer la force de survie des déportés dans l'enfer d'Auschwitz: "Le suicide était rare et pourtant facile, il suffisait d'aller aux barrières électrifiées. On se disait les uns aux autres 'tu en as marre, mais ne fais pas le travail du bourreau'."

"J'ai fait effacer mon numéro"

"J'ai fait effacer mon numéro", explique Elie Buzyn.
"J'ai fait effacer mon numéro", explique Elie Buzyn. / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 août 2019

Contrairement à Primo Levi ou Bruno Bettelheim, Elie Buzyn appartient à la catégorie de survivants qui n'ont pas confié leurs souvenirs après la déportation. "Au contraire, j'ai fait effacer le numéro tatoué caractéristique d'Auschwitz, car je ne voulais pas de commisération, je ne voulais pas être jugé pour cela mais pour ce que je valais comme jeune médecin", explique-t-il.

Elie Buzyn livre un témoignage de survie et d'énergie, plaisantant sur le "médicament" qui l'a aidé à surmonter les épreuves toute sa vie, "l'humour et la dérision".

dr/ebz

L'émission intégrale est diffusée dans Pardonnez-moi dimanche 25 août.

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