![Les élues démocrates Ilhan Omar et Rashida Tlaib en février 2019 à Washington. [AFP - Saul Loeb]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/mmjksy-25972674.image?w=1280&h=720 "Les élues démocrates Ilhan Omar et Rashida Tlaib en février 2019 à Washington. [AFP - Saul Loeb]")
Donald Trump taxé de racisme après des tweets sur des élues démocrates
Le président américain a invité dimanche des femmes parlementaires démocrates à "retourner" d'où elles venaient. Il s'est attiré de vives critiques de responsables de ce parti, le qualifiant de "raciste" et "xénophobe."
"Tellement intéressant de voir les élues 'progressistes' démocrates du Congrès (...) désormais dire haut et fort et de manière perfide à la population des Etats-Unis, la plus grande et la plus puissante nation de la Terre, comment notre gouvernement doit être dirigé", a écrit Donald Trump dans une série de tweets.
Selon lui, ces élues sont "originaires de pays dont les gouvernements sont dans une situation totalement catastrophique, les pires, plus corrompus et ineptes au monde", estime le président. "Pourquoi ne retournent-elles pas dans ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent pour aider à les réparer?"
De jeunes parlementaires d'origine étrangère
Il faisait très vraisemblablement référence à de jeunes élues du Congrès comme Alexandria Ocasio-Cortez de New York (originaire du territoire américain de Porto Rico), Ilhan Omar du Minnesota (arrivée mineure en tant que réfugiée de Somalie) ou encore Rashida Tlaib du Michigan (première Américaine d'origine palestinienne à siéger au Congrès.)
Donald Trump a affirmé dans un autre tweet, sans les nommer, que les personnes qu'il vise "haïssent Israël avec une passion effrénée", semblant faire référence à Ilhan Omar et Rashida Tlaib, qui ont été récemment impliquées dans des polémiques pour des propos controversés quant à l'Etat juif.
Des commentaires destinés à "diviser"
La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, également prise à parti dans ces tweets, a été l'une des premières à réagir. "Je rejette les commentaires xénophobes de @realDonaldTrump qui sont destinés à diviser notre nation", a-t-elle tweeté, dénonçant une "attaque" de la part du président.
"Des citoyennes élues par les Américains"
"C'est un tweet raciste", a affirmé pour sa part le démocrate Ben Ray Lujan, l'un des plus hauts responsables hispaniques du Congrès. "Il s'agit de citoyennes américaines élues par les électeurs des Etats-Unis d'Amérique". Plusieurs candidats à l'investiture démocrate dans la course à la Maison-Blanche ont également critiqué le président américain.
Ce n'est pas la première fois que le président fait des commentaires controversés en la matière. Selon des propos rapportés début 2018, il avait qualifié de "pays de merde" plusieurs nations notamment d'Afrique. Il évoque aussi régulièrement ce qu'il appelle une "invasion" d'immigrés clandestins.
afp/oang
Publié
Theresa May monte au créneau
La Première ministre britannique Theresa May a vivement condamné lundi les déclarations du président américain. Elle "est d'avis que le langage qui a été utilisé pour parler de ces femmes était totalement inacceptable", a déclaré le porte-parole de la dirigeante conservatrice, habituellement très mesurée dans ses critiques à l'endroit de Donald Trump, qui lui en revanche ne l'épargne guère.
Les critiques de Theresa May interviennent après la tempête diplomatique, la semaine dernière, provoquée par la publication dans la presse de mémos diplomatiques confidentiels rapportant des propos peu amènes de l'ambassadeur britannique à Washington, Kim Darroch, envers Donald Trump.