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Le pétrolier Grace 1 sera rendu si l'Iran apporte des garanties

Le pétrolier iranien Grace 1 a été arraisonné le 4 juillet dernier. [Keystone/AP - Marcos Moreno]
Pétrolier iranien / Le Journal horaire / 23 sec. / le 14 juillet 2019
Le pétrolier iranien arraisonné la semaine dernière au large de Gibraltar sera redonné si l'Iran apporte des "garanties sur sa destination", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères. Le navire était soupçonné d'aller vers la Syrie.

Jeremy Hunt a expliqué s'être entretenu samedi avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à propos de ce pétrolier, le Grace 1, ce qu'a confirmé le ministère des Affaires étrangères iranien dans un communiqué.

"Je l'ai rassuré sur le fait que notre préoccupation était la destination et non l'origine du pétrole sur le Grace One et que le Royaume-Uni faciliterait sa libération si nous avions des garanties qu'il ne serait pas envoyé en Syrie, à l'issue d'une procédure régulière devant la justice de Gibraltar", a tweeté Jeremy Hunt.

Selon le communiqué iranien, Jeremy Hunt a souligné "le droit de l'Iran d'exporter du pétrole" et a dit "espérer que les résultats de l'enquête judiciaire menée à Gibraltar conduiraient à la libération du pétrolier iranien dans les meilleurs délais".

Désescalade souhaitée

Jeremy Hunt a ajouté de son côté que le chef de la diplomatie iranienne "veut résoudre la question et ne cherche pas l'escalade". Le ministre britannique s'est également entretenu avec le chef du gouvernement de Gibraltar Fabian Picardo "qui fait un excellent travail de coordination et partage l'approche britannique sur la voie à suivre".

Dans un communiqué, Fabian Picardo a assuré qu'il serait "heureux de rencontrer quelque représentant (de l'Iran) que ce soit qui souhaiterait discuter ou clarifier certaines questions, à Londres ou à Gibraltar".

Selon Téhéran, Mohammad Javad Zarif a déclaré à Jeremy Hunt que l'Iran "continuerait à exporter son pétrole en toutes circonstances". Il a assuré que la destination du pétrolier, "en Méditerranée orientale", était "légale", et a appelé une nouvelle fois les autorités britanniques "à mettre fin immédiatement à la saisie illégale" du navire.

ats/afp/jfe

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Equipage libéré

Bâtiment de 330 mètres contenant 2,1 millions de barils de brut, soit sa capacité maximale, le pétrolier iranien a été arraisonné le 4 juillet par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques.

Gibraltar le soupçonne d'avoir voulu livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions européennes contre le régime de Bachar al-Assad.

La Cour suprême de Gibraltar a donné son feu vert à l'immobilisation du bâtiment pendant 14 jours, prolongeables pour un total de 90 jours.

Le capitaine et trois officiers du pétrolier iranien, tous de nationalité indienne, avaient été arrêtés et ont été libérés vendredi sans qu'aucune charge ait été retenue contre eux.

Trump "sorti de l'accord pour contrarier Obama

Pour l'ancien ambassadeur britannique aux Etats-Unis Kim Darroch, Donald Trump est sorti de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 parce qu'il était associé à son prédécesseur Barack Obama, selon des documents diplomatiques publiés dans la presse.

"L'administration mise sur un acte de vandalisme diplomatique, apparemment pour des raisons idéologiques et de personnalité - il s'agissait de l'accord d'Obama", a écrit Kim Darroch dans un câble diplomatique en mai 2018.

Ce document fait partie d'une deuxième série de rapports confidentiels ayant fuité et publiés par le journal Mail on Sunday, la première ayant entraîné la démission de Kim Darroch mercredi.

Dans un câble envoyé par la suite, Kim Darroch a relevé des divisions dans l'équipe de Donald Trump sur la décision, et a critiqué l'absence de stratégie à long-terme de la Maison-Blanche.