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La justice birmane va examiner l'appel de Suu Kyi

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi risque une nouvelle condamnation.
Aung San Suu Kyi (ici en 2002) a été privée de liberté pendant 14 des 20 dernières années.
La justice birmane a accepté vendredi d'examiner l'appel de l'opposante Aung San Suu Kyi, condamnée en août à trois ans de travaux forcés. Cette peine avait ensuite été commuée en 18 mois d'assignation à résidence.

L'un des avocats d'Aung San Suu Kyi a précisé que cet appel sera
examiné le 18 septembre.



«La Dame de Rangoon», comme la surnomment ses fidèles, était jugée
depuis fin mai pour violation des conditions de son assignation à
la suite de l'intrusion d'un Américain dans sa propriété à
Rangoon.

Absente pour les élections

Le mormon américain John Yettaw avait pour sa part écopé d'une
lourde peine de sept ans de travaux forcés. Il avait été libéré le
16 août et renvoyé aux Etats-Unis en compagnie d'un sénateur
américain venu le chercher.



En vertu des nouvelles règles -durcies- de son assignation à
résidence, Aung San Suu Kyi ne peut recevoir de visiteurs chez elle
qu'avec l'autorisation du pouvoir. Le 25 août dernier, l'un de ses
avocats, Nyan Win, avait déclaré que les conditions d'assignation à
résidence de Suu Kyi étaient «pires» qu'auparavant.



Alors que Suu Kyi, 64 ans, a passé 14 des 20 dernières années en
résidence surveillée, elle n'avait jusque là jamais été
officiellement condamnée par la justice de la junte. La militante
de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), détenue pendant le
procès à la prison d'Insein à Rangoon, est depuis retournée dans sa
résidence à Rangoon.



Sa condamnation le 11 août signifie clairement que l'opposante
sera absente de la scène politique en 2010, alors que le régime
birman envisage de tenir ses premières élections depuis 1990. A
l'époque, le scrutin avait été remporté par la LND de Suu Kyi, une
victoire écrasante mais jamais reconnue par la junte.



ap/ant

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