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Gibraltar a arrêté un navire soupçonné de livrer du pétrole en Syrie

Des pétroliers (image d'illustration). [AFP - Giuseppe Cacace]
Un pétrolier à destination de la Syrie arraisonné par les autorités de Gibraltar / Le 12h30 / 59 sec. / le 4 juillet 2019
Un navire soupçonné de livrer du pétrole à la Syrie en dépit des sanctions a été arrêté jeudi au large de Gibraltar, a annoncé le gouvernement du territoire britannique.

Si les autorités de Gibraltar ne précisent pas la provenance du pétrole, selon la publication spécialisée dans le transport maritime Lloyd's List, ce pétrolier battant pavillon panaméen transporterait du brut iranien.

Lloyd's List, qui se base sur les données de suivi des navires, explique que le pétrolier Grace 1 aurait effectué son chargement en Iran en avril avant de faire le tour du continent africain pour rentrer en Méditerranée. Il serait le premier pétrolier chargé de brut iranien naviguant vers l'Europe depuis fin 2018, toujours d'après cette publication.

"Nous avons des raisons de croire que le Grace 1 amenait sa cargaison de pétrole brut à la raffinerie de Banias en Syrie (...) propriété d'une entité sujette aux sanctions de l'Union européenne contre la Syrie" et agissait "en violation des sanctions", a indiqué le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo.

Arrestation pendant le ravitaillement

Les autorités de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques, ont arraisonné le pétrolier tôt jeudi au large du "Rocher" et saisi sa cargaison.

Cette arrestation a eu lieu alors que le pétrolier ralentissait dans une zone utilisée par les navires pour se faire ravitailler notamment en nourriture et considérée par Gibraltar comme faisant partie des eaux territoriales britanniques.

ats/jvia

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Sanctions

Le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo, a indiqué avoir "écrit aux présidents de la Commission et du Conseil européens, pour leur communiquer les sanctions prises" par Gibraltar à l'encontre du navire. La Commission européenne s'est refusée à tout commentaire.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a "salué cette action ferme des autorités de Gibraltar qui ont agi pour faire respecter le régime européen de sanctions à l'encontre de la Syrie".

Pour rappel, les sanctions européennes à l'encontre de la Syrie, en vigueur depuis fin 2011 et prorogées en mai dernier jusqu'au 1er juin 2020, comprennent notamment un embargo pétrolier ou un gel des avoirs détenus par la banque centrale syrienne dans l'UE.