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Luigi Di Maio met son avenir entre les mains des membres de son parti

Luigi Di Maio met en jeu son rôle à la tête du M5S. [Keystone - Massimo Percossi]
Luigi Di Maio met en jeu son rôle à la tête du M5S / Le Journal horaire / 35 sec. / le 29 mai 2019
Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles (M5S) en Italie, a annoncé mercredi qu'il remettait son mandat à un vote des adhérents. Cette décision intervient après la sévère défaite du parti antisystème aux élections européennes.

"Avant toute décision je veux entendre la voix des citoyens qui m'ont élu chef politique il y a quelques années", a écrit Luigi Di Maio sur le site du M5S.

"Ce sera le M5S dans son ensemble qui choisira. Si le mouvement me renouvelle la confiance, nous nous mettrons au travail et moi personnellement avec encore plus d'engagement et de dévouement. La question sera: est-ce que vous confirmez Luigi Di Maio en tant que chef politique du M5S?", a-t-il précisé.

Le M5S s'est effondré lors du scrutin de dimanche, obtenant moins de 18% alors qu'il avait dépassé les 32% aux législatives de mars 2018. La Ligue, la formation d'extrême droite de Matteo Salvini avec laquelle il est au gouvernement, a, elle, triomphé avec 34%, soit deux fois plus qu'aux dernières législatives.

Trop de pouvoir

Ce vote des adhérents se déroulera jeudi sur "Rousseau", la plateforme informatique qui permet à tout membre du mouvement de participer à l'élaboration des programmes et de propositions de lois, mais aussi au choix des candidats pour les élections locales ou nationales.

Après la défaite de dimanche, de nombreux responsables du M5S ont publiquement accusé Luigi Di Maio, qui concentre avec quelques fidèles tous les pouvoirs entre ses mains, outre le fait d'être aussi vice-Premier ministre, ministre du Développement économique mais aussi de l'Emploi. Trop pour un seul homme, disent les critiques.

"Ces dernières 48 heures, beaucoup de choses ont été dites contre moi. J'ai toujours assumé mes responsabilités. Je n'ai jamais économisé mes forces dans aucune campagne électorale", rétorque le chef du M5S. "Jamais je n'aurais pensé que travailler autant aurait pu être une faute", a-t-il conclu avec amertume.

ats/gma

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