Durant son voyage, le premier à Skopje d'un dirigeant grec depuis de longues années, Alexis Tsipras est accompagné de dix ministres et de dizaines d'hommes d'affaires des secteurs agroalimentaire, de l'énergie et des infrastructures.
Avec son homologue nord-macédonien, Zoran Zaev, il veut prouver que les économies des deux pays profiteront aussi de cet accord qui a mis fin à une querelle politique longue de près de trois décennies.
"Nouvel avenir"
"Cette visite est historique", a affirmé lundi le dirigeant grec dans une interview à l'agence officielle macédonienne MIA, en saluant un "nouvel avenir" des "partenaires et alliés". Après des rencontres politiques, les deux chefs de gouvernements assisteront à un forum économique.
Zoran Zaev a, de son côté, assuré que son pays allait récolter "d'immenses bénéfices économiques" de l'accord. Des entreprises grecques ont déjà promis d'investir plus de "500 millions d'euros" dans l'énergie, notamment dans le secteur de centrales au gaz et de l'énergie solaire, a-t-il déclaré lundi.
Un accord signé en janvier
L'accord de Prespa signé en juin 2018 a été approuvé en janvier par les Parlements des deux pays voisins, permettant à Skopje de notifier en février l'ONU le changement de nom du pays.
Cet accord a mis fin au veto grec à l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Otan et à son rapprochement de l'Union européenne. Athènes revendiquait l'usage exclusif du nom Macédoine pour sa province située au nord de son territoire, depuis la proclamation par la Macédoine de son indépendance en 1991. Pour les Grecs, le terme Macédoine appartient à leur patrimoine historique.
afp/boi