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USA et Corée du Sud visés par des cyber-attaques

Pour le Parti pirate, il faut restreindre les droits d'auteur.
Les cyber-attaques ne seraient pas l'oeuvre de privés mais plutôt d'une organisation.
Plusieurs sites officiels "sensibles" américains et sud-coréens ont été visés ces derniers jours par une vague de cyber-attaques, qui ne saurait, selon le renseignement sud-coréen, être l'oeuvre d'un seul individu, mais d'une organisation ou d'un Etat.

Aux Etats-Unis, une dizaine de sites, dont celui de la Maison
Blanche et du Pentagone, ont été visés ce week-end, pendant la fête
nationale américaine, ont révélé mercredi divers experts en
sécurité informatique. Le département à la Sécurité intérieure a
confirmé que plusieurs sites officiels et privés avaient été
attaqués. La Bourse de New York a reconnu avoir été aussi prise
pour cible, tout en assurant que cela n'avait eu aucun impact sur
son fonctionnement.

Intensité en baisse

Le portail du département d'Etat (state.gov), a également été
touché, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. "Nous
enquêtons, a précisé un porte-parole, mais nous ne sommes pas
encore en mesure de confirmer l'origine" de l'attaque qui "a
commencé le 5 juillet". Elle a depuis "beaucoup diminué"
d'intensité, et ne semble pas avoir fait beaucoup de dégâts.



La situation ne semblait guère susciter d'inquiétudes de la part
des autorités américaines. Mardi soir, "tous les sites internet
fédéraux fonctionnaient", a assuré le département à la Sécurité
intérieure, rappelant que les "cyber-attaques" visant les sites
gouvernementaux étaient pratiquement quotidiennes. "C'était une
attaque massive" mais guère "sophistiquée", a estimé un
spécialiste.



Les dégâts ont en revanche été plus sérieux en Corée du Sud, où
plusieurs sites, notamment ceux de la présidence et de la Défense,
ont été touchés mardi soir, provoquant leur mise hors service
pendant quatre heures, selon la presse locale.

Organisation ou Etat accusés

"Ce n'est pas une simple attaque lancée par des particuliers.
L'offensive semble avoir été élaborée par une organisation ou un
Etat", ont affirmé les services secrets sud-coréens (NIS) dans un
communiqué. Le NIS a indiqué travailler main dans la main avec les
Américains pour débusquer les auteurs.



Ce type d'attaque consiste à paralyser un site en saturant les
connexions à partir d'ordinateurs infectés de programmes
malveillants. Selon le NIS, 12'000 ordinateurs de particuliers en
Corée du Sud et 8000 à l'étranger ont été ainsi utilisés pour
lancer les attaques. Ce chiffre pourrait même atteindre "50'000", a
estimé un expert. "Nous pouvons dire d'où viennent les attaques
mais ça ne nous donne aucun élément pour dire qui les a faites. Le
ou les personnes responsables pourraient très bien se trouver sur
la Lune", a-t-il dit.



agences/cht

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Regards en direction de la Corée du Nord

La Corée du Nord pourrait être derrière ces cyber-attaques, a indiqué l'agence sud-coréenne Yonhap. Les tensions entre les deux Corées sont particulièrement aiguës depuis que le régime nord-coréen a mené son deuxième essai nucléaire, le 25 mai.

Les autorités américaines ont également déclaré qu'elles regardaient en direction de Pyongyang pour expliquer les attaques.

Selon trois responsables américains qui ont requis l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet, les adresses Internet à l'origine de ces attaques ont été localisées en Corée du Nord ce qui, soulignent ces mêmes sources, ne signifie pas une implication du gouvernement nord-coréen.