L'Indonésienne de 25 ans était accusée, aux côtés d'une Vietnamienne de 29 ans, d'avoir tué Kim Jong-nam en lui jetant au visage du VX, un agent neurotoxique. Il s'agit d'une version hautement mortelle du gaz sarin, considérée comme une arme de destruction massive, en février 2017.
Le juge a déclaré que la jeune femme était "libre", après avoir approuvé les réquisitions du parquet demandant que soit abandonnée sa mise en accusation pour meurtre. "Elle peut sortir maintenant", a-t-il souligné.
Accusations rejetées
Le procureur avait requis l'abandon des poursuites contre la jeune femme sans motiver sa demande. Elle peut quitter le pays, a-t-il expliqué. Cette décision de justice a surpris les observateurs dans la mesure où la haute cour devait entendre lundi le témoignage de la coaccusée de l'Indonésienne.
Les deux femmes âgées d'une vingtaine d'années rejetaient les accusations pesant contre elles, assurant qu'elles avaient été piégées par des agents nord-coréens et qu'elles pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.
ats/jvia
Crise diplomatique
Kim Jong-nam avait été attaqué alors qu'il attendait un avion pour Macao et avait succombé au bout d'une vingtaine de minutes d'agonie après avoir reçu du VX
Il était un détracteur du régime nord-coréen et vivait en exil.
La Corée du Sud avait accusé le Nord d'avoir orchestré l'assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti.
Cette affaire avait provoqué une crise diplomatique entre Kuala Lumpur et Pyongyang avec l'expulsion réciproque des ambassadeurs. Les tensions ne se sont apaisées que lorsque la Malaisie a accepté de rendre la dépouille de la victime à la Corée du Nord.