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Démission "temporaire" du PDG de Vale après une digue rompue au Brésil

Le PDG de la compagnie minière Vale, Fabio Schvartsman, lors d'une audience à la Chambre des députés brésilienne, le 14 février 2019. [EPA/Keystone - Joedson Alves]
Démission "temporaire" du PDG de Vale après la rupture d'une digue au Brésil / Le Journal horaire / 32 sec. / le 3 mars 2019
Le président de la compagnie minière brésilienne Vale a renoncé "temporairement" à ses fonctions après la rupture d'un barrage dans le sud-ouest du pays, qui avait fait 186 morts et 122 disparus fin janvier, a annoncé samedi le groupe.

Fabio Schvartsman et trois autres dirigeants de la compagnie ont demandé à quitter provisoirement leurs fonctions après que le parquet et la police fédérale du Brésil eurent recommandé vendredi leur limogeage, a précisé Vale dans un communiqué.

Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, est propriétaire du barrage minier de de Brumadinho, dans l'Etat de Minas Gerais, qui a lâché le 25 janvier. Un torrent de boue de déchets miniers s'était alors déversé, faisant 186 morts et 122 disparus.

Dans les semaines qui ont suivi la catastrophe, il est apparu que Vale savait que le barrage de résidus miniers qui a rompu présentait un risque élevé de rupture et que les inspecteurs s'étaient sentis contraints de certifier la fiabilité de cette structure.

Tragédie similaire en 2015

La majorité des victimes travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, et beaucoup étaient en train de déjeuner dans la cantine d'entreprise au moment de la catastrophe.

Cette dernière s'est produite seulement trois ans après une tragédie similaire dans les environs, à la mine de Samarco (joint-venture de Vale et de l'australien BHP). Le désastre de 2015 avait touché la ville de Mariana, avec un nombre de morts (19) moins élevé qu'à Brumadinho. Il avait cependant ravagé l'écosystème local, devenant la pire catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil.

Depuis la rupture du barrage de Brumadinho, la démission de Fabio Schvartsman, qui avait repris les rênes de la société minière en mai 2017 avec pour mot d'ordre "Mariana, plus jamais", était évoquée.

afp/kkub

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