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Theresa May et Jean-Claude Juncker rediscuteront de l'accord de Brexit

Jean-Claude Juncker a accueilli Theresa May à Bruxelles pour tenter de trouver un nouveau compromis sur le Brexit, le 7 février 2019. [Keystone - Francisco Seco]
Les échanges entre Londres et Bruxelles vont se poursuivre afin d'éviter un Brexit sans accord / Forum / 3 min. / le 7 février 2019
Au terme de la rencontre entre Theresa May et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker jeudi, l'UE refuse toujours de modifier l'accord de Brexit, mais discutera de nouveau avec Londres pour tenter d'éviter le "no deal".

Le refus des députés britanniques de quitter l'UE sans accord, le 29 janvier, renvoie Theresa May dans la capitale belge. Et à moins de deux mois du divorce, le compromis est urgent. Alors que Bruxelles a martelé ne plus vouloir ouvrir les négociations sur l'accord formulé fin novembre, la Première ministre a obtenu du négociateur de l'Union Michel Barnier qu'il rencontre le secrétaire chargé du Brexit, Steve Barclay, lundi prochain à Strasbourg.

Quant à Jean-Claude Juncker et Theresa May, ils se rencontreront à nouveau d'ici la fin du mois. "Malgré les difficultés, les deux dirigeants sont convenus que leurs équipes devraient discuter pour savoir s'il est possible de trouver une solution qui recueillerait à la fois une majorité au parlement britannique et respecterait les conditions fixées par les 27", selon un communiqué publié après leur entretien.

Avec bonne volonté

La Chambre des communes débattra le 14 février si Theresa May n'a pas présenté d'ici là un projet d'accord de divorce modifié avec l'UE, hypothèse jugée peu probable. Jeudi, elle a promis que le Brexit aura lieu dans les temps. "Mon travail est de réaliser le Brexit et je vais négocier dur dans les prochains jours pour ce faire", a-t-elle assuré.

Elle s'est également dit satisfaite de l'état d'esprit de Bruxelles: "ce que je vois et entends de ces dirigeants, c'est un désir commun de travailler ensemble de sorte que nous puissions mettre en oeuvre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne avec un accord." Après sa rencontre avec Theresa May, le président du Conseil européen Donald Tusk a quant à lui tweeté "toujours pas de percée en vue. Les discussions continuent."

La "clause irlandaise" contestée

Le principal blocage pour Londres est le "backstop". Introduite dans l'accord de retrait comme solution de dernier recours, cette clause prévoit que le Royaume-Uni resterait dans une union douanière avec l'UE. Ce serait possible en évitant le retour à une frontière physique avec l'Irlande. Selon Downing Street, trois changements sont envisagés: une limite dans le temps, une sortie unilatérale décidée par le Royaume-Uni, ou un plan proposé par des députés basé notamment sur l'utilisation de technologies pour des contrôles douaniers dématérialisés.

>> Lire aussi : L'Irlande refuse de renégocier le Brexit pour éviter le retour d'une frontière

Mais, là encore, Bruxelles a écarté les deux premières options par le passé et doute de la faisabilité de la troisième. "Nous ne pouvons pas accepter que l'accord de retrait soit rouvert à la discussion", a rappelé mercredi Jean-Claude Juncker en conférence de presse. Et comme le "backstop" fait partie de l'accord de retrait, il n'est pas possible de rouvrir la négociation, a-t-il insisté.

agences/ani

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