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Le Parlement français approuve des mesures pour les "gilets jaunes"

La salle du Sénat français, à Paris. [AFP - Christophe Archambault]
Gilets jaunes / Le Journal horaire / 21 sec. / le 21 décembre 2018
Après quatre heures de débats, le Sénat français a donné son feu vert vendredi à un projet de loi portant sur "des mesures d'urgence économiques et sociales", en réponse à la crise des "gilets jaunes".

Les mesures d'urgence de dix milliards d'euros sont destinées à alléger la pression fiscale et accroître le pouvoir d'achat. Les sénateurs du parti Les Républicains (LR) ont voté pour, suivis par les sénateurs de La République en marche et de l'Union centriste, ainsi que des Indépendants et du Groupe du Rassemblement démocratique et social européen.

Les socialistes se sont abstenus, comme les communistes, qui avaient défendu en vain une motion préalable et prévenu que "la dinde aux marrons" n'étoufferait pas la colère.

Adoption définitive

Le texte ayant été adopté sans changement par rapport à la version de l'Assemblée, son adoption est définitive. Seuls huit amendements présentés par la gauche ont été examinés, avant d'être rejetés ou retirés. Ils visaient notamment à maintenir la revalorisation des prestations sociales en fonction de l'inflation ou obtenir une revalorisation significative du Smic.

"Gilets jaunes" pas satisfaits

Toujours "déterminés", mais essoufflés après plus d'un mois d'une mobilisation émaillée de violences, des "gilets jaunes" ont mené des actions sporadiques vendredi. Ils appellent à un nouveau samedi de manifestations, notamment au pied du château de Versailles.

ats/ar

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"Climat d'apaisement" selon le gouvernement

A l'ouverture des débats au Palais du Luxembourg, la ministre du Travail Muriel Pénicaud avait salué par avance les élus ayant la "volonté de participer au rétablissement rapide d'un climat d'apaisement", après plus d'un mois de mouvement populaire.

Le projet de loi adopté comprend la défiscalisation des heures supplémentaires, une exonération élargie de hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour des retraités et la possibilité pour les entreprises de verser une "prime exceptionnelle" de 1000 euros, exonérée de toute cotisation sociale et d'impôt sur le revenu, pour leurs salariés rémunérés jusqu'à 3600 euros.