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Le ministre japonais en charge de la cybersécurité n'utilise pas d'ordinateur

Yoshitaka Sakurada, devant les parlementaires de l'opposition, ce 14 novembre 2018 à Tokyo. [AP Kyodo News]
Yoshitaka Sakurada, devant les parlementaires de l'opposition, ce 14 novembre 2018 à Tokyo. - [AP Kyodo News]
Yoshitaka Sakurada, le ministre japonais en charge de la cybersécurité, est sous le feu des critiques pour avoir reconnu n'avoir jamais utilisé d'ordinateur. De plus, il n'a apparemment aucune idée de ce que pourrait être un port USB.

Le ministre, aussi responsable des Jeux olympiques de Tokyo 2020, répondait mercredi aux questions des parlementaires indépendants et de l'opposition.

"Je donne des instructions à mon assistant et je ne touche donc pas moi-même l'ordinateur", a-t-il déclaré. "Mais je suis convaincu que notre travail est sans faille."

Quand on l'a interrogé sur les réseaux et les logiciels malveillants, Yoshitaka Sakurada a déclaré que la clé USB n’était "pratiquement jamais utilisée" dans les systèmes de services publics. Il ne semblait pas savoir de quoi il s’agissait.

Incrédulité et rires

Les parlementaires, incrédules, n'ont pu qu'en rire, selon l'agence AP. La séance était retransmise à la télévision.

Au Japon, les ministres ont presque toujours accès aux questions des parlementaires à l'avance. Leurs réponses sont souvent préparées par les fonctionnaires du ministère. Dans ce cas-ci, on les a vus se précipiter vers lui pour lui donner des informations en toute hâte.

pym

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"Il n'y a pas de génie qui surpasse l'effort"

Yoshitaka Sakurada, 68 ans, diplômé de l'Université Meiji, a été élu pour la première fois au Parlement en 1996, représentant la préfecture de Chiba, près de Tokyo.

Ses sujets de prédilection sont la promotion de la prospérité économique du Japon et la promotion de sa culture. "Il n'y a pas de génie qui surpasse l'effort", est sa devise préférée.

Nommé le mois dernier

Les ministres sont nommés par le Premier ministre Shinzo Abe et Yoshitaka Sakurada a pris ses fonctions à la faveur du dernier remaniement ministériel, le mois dernier.

Bien que le ministre ne soit pas censé assumer une grande part de responsabilité dans le traitement de la cybersécurité ou des Jeux olympiques, le cafouillage médiatisé de Yoshitaka Sakurada est un embarras pour Shinzo Abe.