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Une personne sur deux constitue un 3e pilier en Suisse, selon une étude

L'initiative populaire voulait relever les rentes des retraités de 10%. [Keystone - Gaetan Bally]
Une personne sur deux constitue un 3e pilier en Suisse, selon une étude / Le 12h30 / 2 min. / le 26 septembre 2017
En Suisse, seule une personne sur deux place de l'argent dans un troisième pilier en prévision de la retraite, selon une étude publiée mardi par le comparateur en ligne Comparis.

Après le refus dimanche de la réforme des retraites, cette étude semble confirmer l'inquiétude des Suisses quant au niveau futur de leurs rentes AVS et LPP, soit du premier et du deuxième pilier.

En effet, parmi les 1590 personnes questionnées par Comparis, les deux tiers craignent de disposer de moins de 60% de leur revenu actuel lorsqu'elles seront à la retraite.

Différence entre hommes et femmes

L'enquête relève également un optimisme plus grand chez les hommes que chez les femmes.

Le comparateur en ligne explique cette différence par le fait que les femmes occupent souvent un travail à temps partiel. Elles sont également susceptibles de connaître des interruptions, parfois longues, en raison de la maternité. Ainsi, des lacunes de prévoyance sont plus fréquentes chez les femmes, selon l'étude.

Confort financier et déductions fiscales

Parmi les retraités ayant participé au sondage, 57% affirment qu'ils ne parviennent "pas" ou "pas vraiment" à conserver leur niveau de vie, avec les rentes AVS et LPP. D'où le recours à l'épargne privée.

Or, 50% seulement des personnes interrogées disent avoir constitué un troisième pilier. Les raisons avancées sont le confort financier à la retraite ainsi que les déductions fiscales. Cet argument convainc d'ailleurs davantage les Suisses alémaniques que les Romands.

L'autre moitié des sondés indique ne pas avoir les moyens d'avoir recours à un troisième pilier. Et ce sont les ménages avec des enfants qui sont les plus touchés. En outre, plus le revenu est bas, plus cette question de constituer un troisième pilier est balayée, alors que ce sont justement ces personnes qui devraient le plus y songer, selon Comparis.

Romain Bardet/hend

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