![L'entrée du siège du groupe Ammann à Langenthal (BE). [Keystone - Gaetan Bally]](https://img.rts.ch/articles/2016/image/lx0mdt-27784793.image?w=1280&h=720 "L'entrée du siège du groupe Ammann à Langenthal (BE). [Keystone - Gaetan Bally]")
Le groupe Ammann délocalise et biffe quelque 130 emplois à Langenthal (BE)
Le groupe Ammann va délocaliser une partie de la production de composants basée à Langenthal (BE) vers d'autres usines en Europe. La mesure doit engendrer la suppression d'environ 130 emplois d'ici mi-2018.
Fort de 420 employés actuellement, le site de Langenthal produit des composants pour des postes d'enrobage et des bétonnières pour l'entier de cette entreprise spécialisée dans les machines de construction.
La chute de la demande européenne a mis les prix sous pression et le franc fort a empiré la situation, se justifie le groupe dans un communiqué. Une amélioration n'est pas en vue, poursuit l'entreprise bernoise, que l'actuel conseiller fédéral en charge de l'Economie Johann Schneider-Ammann a jadis dirigée.
Procédure de consultation
La direction a dû se résoudre à cette mesure malgré ses efforts et des investissements à hauteur de 14 millions de francs au cours des quatre dernières années pour le site bernois. Une procédure de consultation sera engagée avec la commission du personnel et les partenaires sociaux, précise encore le communiqué.
Le groupe Ammann compte environ 3700 collaborateurs et plus de 20 filiales dans le monde.
ats/ta
Publié
Réaction et exigences d'Unia
Le syndicat Unia a estimé mardi que "l'entreprise familiale du conseiller fédéral Schneider-Ammann portait une responsabilité toute particulière envers la place industrielle suisse et ses salariés". En délocalisant jusqu'à 130 des 42 postes de Langenthal vers l'Allemagne et l'Italie, le groupe Ammann renonce à la plus grosse partie de la production en Suisse, déplore le syndicat.
Il demande d'ores et déjà de prolonger le délai de consultation actuellement de quatre semaines, jugé "insuffisant". Le syndicat exige en particulier que, contrairement à la restructuration de 2016, l'entreprise offre des conditions généreuses de retraite anticipée aux salariés les plus âgés.