Publié

Bruxelles ouvre une enquête sur le rachat du groupe bâlois Syngenta

Le refus de Syngenta n'a pas découragé Monsanto. [Syngenta/STR/Keystone]
Le logo du groupe bâlois Syngenta. - [Syngenta/STR/Keystone]
La Commission européenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur le projet d'acquisition du groupe agrochimique bâlois Syngenta par le géant chinois ChemChina.

L'enquête doit déterminer "si l'opération est susceptible de réduire la concurrence dans les secteurs des produits phytosanitaires et de la fourniture de certains intrants chimiques".

Bruxelles se doit d'examiner si "le projet de concentration est susceptible d'entraîner une hausse des prix ou une réduction du choix pour les agriculteurs", a expliqué Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence.

Délai au 15 mars prochain

L'exécutif européen dispose d'un délai de 90 jours ouvrables jusqu'au 15 mars 2017 pour se prononcer sur cette opération et précise que l'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure.

Syngenta, leader mondial des pesticides, s'est efforcé mardi de rassurer les investisseurs en déclarant que son rachat devrait être finalisé au premier trimestre 2017. Si elle se concrétisait, l'opération se monterait à 43 milliards de dollars (42,3 milliards de francs).

ats/tmun

Publié

Nouvelle phase d'examen

L'examen par l'Union européenne de l'acquisition de Syngenta par ChemChina va entrer dans une phase II, avec effet au 31 octobre, ont annoncé de leur côté les deux entreprises. La durée normale de cette étape se déroule dans un délai maximal de 90 jours ouvrables.

"Les entreprises ont l'intention de poursuivre les discussions constructives avec les autorités de l'Union européenne en vue de conclure l'examen dès que possible", a indiqué Syngenta dans un communiqué publié vendredi soir.

Une transaction complexe

Le géant chinois de la chimie ChemChina avait dévoilé en février une offre de 43 milliards de dollars pour mettre la main sur Syngenta. L'opération comprend un dividende spécial de 5 francs.

La transaction est non seulement complexe en raison de sa taille, mais intervient de surcroît alors que le secteur est en pleine phase de consolidation entre le projet de fusion des américains Dow Chemical et DuPont - sur lequel la Commission a également ouvert une enquête - et la récente offre de l'allemand Bayer sur Monsanto.