Le franc aussi a subi une pression, "mais la Banque nationale était prête à intervenir, ce que nous avons fait", assure le président de la Banque nationale suisse (BNS) dans les colonnes du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung, sans vouloir s'exprimer sur la hauteur de ces interventions sur le marché des changes.
Quant à l'UE, elle doit maintenant réfléchir à améliorer son fonctionnement. Thomas Jordan plaide par exemple pour une libéralisation de certains marchés. Une réforme de celui du travail pourrait être une première étape.
Investir dans l'éducation
"Avec environ 10% de chômage en Europe, il faut plus de flexibilité. Il faut aussi investir dans l'éducation, où un potentiel de croissance existe", a-t-il affirmé. Sans oublier que "la Suisse a tout à gagner d'un renforcement de la croissance en Europe".
Face à l'euro, la politique de la BNS reste très claire: "notre but est de réduire la pression sur le franc, qui reste nettement surévalué. En faisant cela, nous soutenons l'économie et la stabilité des prix".
ats/kkub
Nuit blanche entre le 23 et le 24 juin, au moment du Brexit
La nuit du dépouillement du scrutin sur le Brexit, Thomas Jordans raconte avoir passé une nuit blanche, "à la maison avec mon téléphone et ma tablette", en contact permanent avec les collaborateurs chargés des marchés.
"Je surveillais le taux de change toutes les 15 minutes en suivant les nouvelles provenant du Royaume-Uni."
Alors que le scénario du Brexit se concrétisait de plus en plus, la Direction générale a tenu une conférence de presse téléphonique à 6 heures du matin, relate Thomas Jordan. La stratégie préparée pour ce cas de figure a alors été directement appliquée.