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Le KOF tire un premier bilan morose du franc fort

Les prévisions pour l'économie suisse sont pessimistes. L'institut vaudois Crea s'attend à une légère récession l'an prochain, de 0,4%. L'institut zurichois KOF se montre plus mesuré: il prévoit un net ralentissement mais pas de récession. [Keystone - Gaëtan Bally]
Comme la plupart des branches, l'industrie des machines a vu ses exportations se contracter. - [Keystone - Gaëtan Bally]
Les affaires des entreprises suisses ont fortement ralenti en février dans tous les secteurs d'activité, indique le baromètre du KOF mardi, alors que la croissance a atteint 2% en 2014, selon le Seco.

Tant les petites et moyennes entreprises que les grandes firmes font part d'une dégradation de leur situation économique, souligne mardi le centre de recherches conjoncturelles KOF de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

La production est freinée dans les trois secteurs et le nombre d'employés diminue. Le secteur manufacturier a plus particulièrement souffert du renforcement du franc, notamment les branches des machines et des métaux, de l'électronique et les constructeurs de véhicules. L'indice s'inscrit à -15,3 points en février, contre -0,3 point le mois précédent.

Réduction d'emplois dans les banques

Le solde de l'embauche dans l'industrie, encore à 4,5 en janvier, a plongé à -25 points. Un niveau plus atteint depuis la crise de 2008, souligne le KOF.

Le secteur financier voit également sa situation péjorée, surtout les banques, en raison de l'introduction de taux négatifs par la BNS mi-janvier. Plusieurs établissements prévoient de réduire leurs effectifs.

ats/fme

>> Ecouter le sujet du 12h30 sur le bilan de l'année 2014 :

Les consommateurs contribuent pour moitié au gaspillage des aliments. [Alessandro Della Bella)]Alessandro Della Bella)
L'économie suisse signe un bon résultat 2014 malgré la conjoncture internationale / Le 12h30 / 2 min. / le 3 mars 2015
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Nuages à l'horizon

L'économie suisse a connu une croissance de 2% l'an dernier, contre 1,9% en 2013, indique le Secrétariat d'Etat à l'économie mardi.

La hausse du Produit intérieur brut a atteint 0,6% au 4e trimestre.

La consommation privée a freiné à +1% en 2014 contre +2,2% en 2013.

Malgré cette croissance, meilleure qu'escompté, la Suisse doit s'attendre à "un revers conjoncturel majeur" cette année.

Depuis l'abolition du taux plancher, les risques d'une récession ne sont pas exclus, selon Bernard Lambert, chef économiste à la division gestion de fortune de la banque genevoise Pictet, un pessimisme partagé par les économistes de l'institut BAKBASEL.