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2015 représentera un "challenge" pour la place financière suisse

Jacques de Watteville. [Ti-Press/Keystone - Samuel Golay]
Jacques de Watteville expose les enjeux financiers de la Suisse en 2015 / Forum / 7 min. / le 3 février 2015
Les banques suisses vont devoir faire face à de nombreux défis en 2015, constate le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales. Mais "nous restons dans une situation très privilégiée", dit-il.

L'abolition du taux plancher franc-euro, l'accès aux marchés financiers européens ou encore l'introduction de l'échange automatique d'informations: tous ces dossiers vont occuper le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SFI) cette année. Interrogé mardi soir dans l'émission Forum de la RTS, son patron Jacques de Watteville s'est montré plutôt optimiste, tout en parlant de "challenge" pour la place financière suisse. Ce n'est pas une situation facile", a-t-il reconnu.

La place financière suisse est en pleine mutation, mais elle n'est pas la seule, fait remarquer le secrétaire d'Etat. "Et si on compare la situation en Suisse avec celle des pays qui nous entourent, nous restons dans une situation très privilégiée et la place financière suisse a des atouts très solides à faire valoir. Ce qui fait que, malgré les difficultés à surmonter, je vois aussi des opportunités importantes pour 2015 et les années qui suivent."

Défis multiples pour les banques

Face aux craintes émises dans le secteur bancaire, privé notamment, Jacques de Watteville note que "la mutation en cours se traduit aussi par une vague de réglementions au niveau global, au niveau européen, au niveau suisse, pour mieux protéger les consommateurs et les investisseurs, mais qui implique des coûts additionnels pour les banques. A quoi s'ajoutent un franc plus fort et des taux d'intérêts négatifs qui sont aussi un défi pour les banques.

Tous les établissements n'ont pas anticipé

"Donc l'accumulation de ces éléments conduit à une révision du business-modèle que certaines banques appliquent", souligne-t-il. Mais les institutions qui ont anticipé sont très bien positionnées pour jouer un rôle clé dans les années qui viennent, remarque Jacques de Watteville. En revanche, "d'autres institutions, qui ont plutôt travaillé sur l'acquis passé, font face à une épreuve plus difficile".

oang

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