Forte d'un bénéfice consolidé normalisé de 626 millions de francs, La Poste suisse a annoncé jeudi qu'elle devra verser un dividende de 180 millions de francs à la Confédération. Celle-ci est le seul actionnaire de la société anonyme qu'est devenue La Poste en 2013.
L'Etat devrait aussi bénéficier des impôts que le géant jaune verse pour la première fois. Le fisc devrait encaisser quelque 200 millions de francs, selon l'estimation de syndicom publiée jeudi.
Des comptes solides
Pris un par un, les quatre marchés de La Poste présentent un bénéfice, même celui de la communication, grevé par le déficit chronique du réseau postal dû notamment au service universel.
La Poste est parvenue à réduire les pertes de ce dernier, de 307 millions en 2012 à 91 millions l'an dernier. C'est bien sûr Postfinance qui dégage l'essentiel du bénéfice. Avec 537 millions en 2013, celui-ci est cependant en recul de 13,8% par rapport à 2012.
ats/br
Postfinance en bonne santé
Postfinance comptait, à fin 2013, 2,9 millions de clients. L'afflux de nouveaux capitaux a atteint 4,3 milliards, en forte baisse par rapport aux 9,2 milliards de 2012, année qui avait vu de nombreux clients quitter les grandes banques helvétiques.
Au total, les fonds moyens des clients ont augmenté et franchi la barre des 112 milliards de francs (104 milliards en 2012).
Trop aux yeux de syndicom
L'Etat doit modérer sa mainmise sur les millions de La Poste, en tenant compte notamment des recettes fiscales nouvellement générées, exige syndicom jeudi.
En clair, alors que La Poste, désormais société anonyme, doit verser près de 200 millions d'impôts, selon le syndicat, l'Etat devrait rogner sur les 180 millions de dividendes qu'il est prévu de lui octroyer.
Pour syndicom, ce qui compte, c'est un service public de qualité et pas seulement le rendement.