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Deux banques suisses mises en examen par la justice française

La banque privée Syz est mise en examen en France pour travail dissimulé et vente illégale de fonds de placement
La banque privée Syz est mise en examen en France pour travail dissimulé et vente illégale de fonds de placement / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2013
La banque privée Syz est mise en examen en France pour travail dissimulé et vente illégale de fonds de placement. Parallèlement, la banque Reyl a elle aussi été mise en examen mardi, dans le cadre de l'affaire Cahuzac.

La justice française a mis en examen la banque privée Syz. Elle accuse l'établissement genevois de travail dissimulé et de vente illégale de fonds de placement. L'employé à l'origine de l'accusation a témoigné mardi dans le 19:30.

De 2004 à 2009, ce banquier, qui tient à rester anonyme, commercialise en France des fonds de placement auprès d'autres institutions financières et d'assurance.

Après cinq ans, il apprend que ses activités sont en réalité illégales. Pour être dans la légalité, la banque aurait dû soit vendre ses produits à partir de la Suisse, soit ouvrir une succursale déclarée en France.

L'employé affirme avoir rapporté 50 millions de francs par an à la banque. Or, selon lui, celle-ci n'a jamais voulu régulariser sa situation " pour éviter de payer des charges sociales et des impôts en France".

La banque se défend

La banque rejette quant à elle la responsabilité sur son ancien employé. "En contrevenant à ce que prévoyait son contrat de travail, il a de sa propre initiative ( …) passé en France plus de temps que demandé", écrit-elle dans un communiqué.

L'établissement genevois, qui risque une amende et l'interdiction d'exercer certaines activités, se dit "serein et estime avoir agi en conformité avec les législations et les réglementations applicables".

Agathe Duparc/dk

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La banque Reyl mise en examen dans l'affaire Cahuzac

La banque suisse Reyl a annoncé mardi soir dans un communiqué avoir été mise en examen à Paris, au terme de l'audition de François Reyl, directeur général de l'établissement, par les juges d'instruction.

La banque, qui ne précise pas la qualification pénale retenue pour cette mise en examen, "conteste" la décision des juges. Celle-ci permet toutefois "l'accès au dossier afin de rétablir la réalité des faits", écrit Reyl & Cie.

L'établissement financier est mis en cause pour son rôle dans l'affaire Cahuzac, du nom de l'ancien ministre français du Budget. Celui-ci avait confié à Reyl & Cie la gestion de son compte caché à l'étranger. (afp)