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Prévisions de croissance économique revues à la hausse en Suisse

La consommation des ménages représente environ 60% du PIB suisse. [Alessandro Della Bella]
L'absence d'inflation des prix stimule notamment le croissance. - [Alessandro Della Bella]
La hausse du produit intérieur brut devrait atteindre 1,8% cette année, selon les chiffres revus à la hausse par le Secrétariat d'Etat à l'économie. Les exportations sont encore à la peine, mais devraient redécoller.

La croissance économique en Suisse profitera d'un coup d'accélérateur ces prochains mois. A son tour, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) revoit à la hausse ses prévisions en tablant désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,8% cette année et de 2,3% en 2014.

Les anticipations du SECO, publiées jeudi, tombent après toute une série de révisions vers le haut des attentes des principaux instituts de prévisions conjoncturelles (lire: Vive croissance attendue en Suisse au cours des deux prochaines années).

Après avoir déjà réalisé un solide premier semestre cette année, supérieur aux attentes en général, la tendance devrait donc aller en s'affirmant au fil des mois. Le phénomène est favorisé par une immigration continue, le bas niveau des taux d'intérêt et l'absence d'inflation, commente le SECO dans son communiqué.

Le SECO table par ailleurs sur un taux de chômage en moyenne annuelle de 3,2% pour 2013 et 2014 (3,3% auparavant).

ats/cab

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Exportations encore à la traîne

Les experts du Secrétariat d'Etat à l'éconmie s'interrogent en revanche sur la lenteur des exportations de biens à renouer avec une croissance digne de ce nom.

Autre moteur de l'économie suisse, elles suivent une voie hésitante ces derniers mois, comme en témoigne le recul de 5,8% constaté en août par l'Administration fédérale des douanes (AFD).

L'impact de la crise de la dette souveraine dans l'Union européenne ne constitue pas encore un mauvais souvenir, en dépit du fait que la plupart des pays de la zone euro sont désormais sortis de la récession.

Certains exportateurs souffrent aussi d'un handicap de compétitivité lié à la force du franc.

Comme quoi le taux plancher de 1,20 franc pour un euro fixé il y a plus de deux ans maintenant par la Banque nationale suisse (BNS) n'a pas réglé tous les soucis.

La BNS sur la même ligne

La Banque nationale suisse (BNS) a également relevé jeudi ses prévisions pour l'économie helvétique, tablant désormais sur un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2013 compris entre 1,5-2%, contre 1-1,5% auparavant.

Au second semestre, les exportations devraient reprendre grâce à l'augmentation de la demande extérieure.

La banque centrale helvétique maintient par ailleurs inchangé son instrument de référence, le Libor à trois mois, dans une marge de fluctuation comprise entre 0,0 et 0,25%. Elle confirme la poursuite d'une politique de taux zéro en vigueur depuis quatre ans environ.

Concernant l'évolution du niveau des prix, la banque nationale anticipe un taux d'inflation toujours négatif de -0,2% cette année, contre -0,3% encore en juin dernier. Pour 2014 et 2015, elle anticipe un renchérissement de 0,3% respectivement 0,7%.