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Pour le patron de la BNS, le franc suisse devrait continuer de faiblir

La Banque nationale suisse observe avec attention le marché immobilier suisse. [FABRICE COFFRINI]
La Banque nationale suisse observe avec attention le marché immobilier suisse. - [FABRICE COFFRINI]
Thomas Jordan, président de la Banque nationale suisse, estime que le franc devrait continuer de faiblir. Par ailleurs, la BNS appelle à la vigilance face aux risques du marché immobilier.

La Banque nationale suisse (BNS) a décidé jeudi de maintenir le cap de sa politique monétaire à l'issue de son appréciation trimestrielle de la situation. Elle conserve aussi inchangée sa perspective de croissance pour l'économie helvétique avec un taux de croissance compris entre 1 et 1,5% cette année.

Pour son président, Thomas Jordan, le franc demeure à un niveau élevé mais devrait continuer de faiblir ces prochains trimestres même si le risque de nouvelles pressions soudaines à la hausse n'est pas écarté. "Dans le contexte actuel de taux d'intérêts bas, le cours plancher demeure donc l'instrument principal pour maintenir un cadre monétaire approprié", a noté Thomas Jordan.

Les risques pour l'économie suisse demeurent importants et proviennent avant tout, comme jusqu'ici du contexte international. Un affaiblissement de la dynamique conjoncturelle mondiale n'est pas à exclure, note Thomas Jordan.

Le graphique:

Le cours de l'euro face au franc (embed)

ats/mre

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Les yeux tournés vers le marché immobilier

La BNS appelle toujours à la plus grande vigilance dans les domaines hypothécaire et immobilier. Si les risques devaient continuer d'augmenter, de nouvelles mesures réglementaires pourraient même être arrêtées, avertit l'institut d'émission.

L'avertissement s'adresse aux banques actives sur le marché intérieur, a expliqué Jean-Pierre Danthine, vice-président de la BNS. Les banques concernées devraient intégrer la potentielle forte hausse des taux hypothécaires à terme quand elles évaluent la capacité financière des emprunteurs, a-t-il insisté.

Le vice-président de la BNS veut prévenir un accroissement des déséquilibres constatés: le tassement de la croissance économique en Suisse n'a en effet pas empêché le volume des prêts hypothécaires de progresser de quelque 5%.

Dans ce contexte, il n'est pas rare de voir des ménages vivant dans leur propre appartement présenter un taux de financement extérieur supérieur à 80%.