Steiger Participations à Vionnaz (VS) s'apprête à supprimer 29 postes de travail sur 63. L'entreprise, qui est active dans la production et la vente de machines à tricoter industrielles, justifie sa décision par la chute de la demande de machines textiles aggravée par un franc fort.
"Depuis le début de cette année, Steiger Participations doit faire face à une baisse de 30% de ses ventes en raison d'un net ralentissement du secteur en Europe et en Amérique du Sud. Sur le marché chinois, qui représente 70% de la consommation mondiale de machines à tricoter, la demande à baissé de 50%", a indiqué la société mercredi dans un communiqué.
Cette chute des ventes contraint le groupe chinois Ningbo Cixing CO., Ltd, propriétaire de la société valaisanne depuis 2010, "à réduire sa capacité de production et revoir sa stratégie industrielle". Depuis le début de la crise, Steiger a réorienté ses ressources non utilisées vers le service et le développement, mais "cette stratégie n'est plus supportable", précise le communiqué.
Employés "déçus mais pas surpris"
Le groupe veut réorganiser complètement son appareil de production en "concentrant l'assemblage des machines sur un seul site, en Chine. Seuls le développement, le service et une production limitée aux prototypes, aux préséries ou exécutions spéciales seront maintenus en Suisse".
Dans un communiqué commun, la commission des travailleurs de Steiger Participations, les Syndicats chrétiens du Valais et Syna se disent "déçus mais pas surpris" des difficultés de l'entreprise. Ils demandent que tout soit fait pour "pérenniser l'avenir de l'activité du site de Vionnaz" et pour réduire au maximum les coupes drastiques prévues.
"La période de consultation avec les partenaires sociaux et des représentants des salariés a démarré lundi et durera une douzaine de jours", a précisé Pierre-Yves Bonvin, directeur de Steiger.
L'entreprise table sur plusieurs mesures pour minimiser l'impact de la restructuration, dont le non-remplacement des départs et la réduction du temps de travail pour certains postes. Le chômage partiel n'est en revanche pas considéré comme une bonne solution car il ne permettrait de venir à bout "d'une situation qui va durer. Les licenciements seront prononcés d'ici la fin septembre 2012", indique Pierre-Yves Bonvin.
ats/boc