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Moody's dégrade la note de banques allemandes et autrichiennes

Mario Vedde
Commerzbank, la deuxième banque allemande, fait partie du lot d'établissement dont la note a été dégradée par Moody's en pleine crise de la dette européenne.
L'agence de notation Moody's a annoncé mercredi qu'elle avait abaissé la note de la dette d'une série de banques allemandes et autrichiennes. Par ailleurs, le système bancaire chypriote pourrait nécessiter un sauvetage.

L'agence de notation Moody's a abaissé la note d'une série de banques allemandes et autrichiennes, dont Commerzbank, Raiffeisen et plusieurs banques régionales, conformémement à ce qu'elle avait laissé entrevoir en février.

La première banque allemande Deutsche Bank, pour laquelle Moody's avait également émis un avertissement en février, ne figure pas dans la liste, car elle fait l'objet d'un examen à part.

Les décisions annoncées mercredi reflètent "le risque croissant de nouveaux chocs émanant de la crise de la dette en zone euro", commente Moody's dans un communiqué.

Mais pour la plupart des huit banques allemandes examinées et leurs filiales étrangères, l'abaissement de la note est limité à un cran, moins prononcé que pour beaucoup des autres banques européennes sanctionnées par l'agence ces derniers mois.

Les trois plus grandes banques autrichiennes dégradées

Moody's a également dégradé dans la nuit de mardi à mercredi les trois plus grandes banques autrichiennes - Erste Bank, Raiffeisen Bank International (RBI) et Bank Austria, filiale du groupe italien UniCredit - en raison essentiellement de leur exposition à la crise financière dans des pays d'Europe de l'est.

La note du groupe Erste Bank a été dégradée de deux crans, et celles de RBI d'un cran à A2. Pour Erste Bank et Bank Austria, la perspective est de surcroît "négative", alors qu'elle est "stable" pour RBI.

Au cours des semaines passées, et alors que la crise de la dette en zone euro est repartie de plus belle, l'agence a mis sa menace à exécution, abaissant notamment la note de 16 banques espagnoles, ou encore, ce mercredi, des trois plus grands banques autrichiennes.

agences/mre

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Le système bancaire chypriote en difficulté

L e porte-parole adjoint du gouvernement chypriote a reconnu mardi qu'il existait "une possibilité sérieuse" que Chypre ait besoin d'un soutien financier de l'Union européenne pour son système bancaire, qui a pâti de sa proximité avec la Grèce.

Il a souligné que ce recours éventuel visait uniquement à "soutenir le système bancaire".

La production espagnole en chute libre

La production industrielle espagnole a poursuivi sa chute en avril. Elle a enregistré un recul de 8,3% sur un an.

Cet indicateur avait accéléré sa chute en mars (-7,5%) après avoir déjà enregistré une baisse de 5,3% en février, tandis que, sur l'ensemble de 2011, la production industrielle espagnole a baissé de 1,8% par rapport à 2010.

En avril, la baisse est particulièrement prononcée dans les biens de consommation durable (-16,7%) et les biens d'équipement (-14,9%). Les biens intermédiaires sont également dans le rouge (-8,5%), de même que les biens de consommation non durables (-6,7%).

Ces mauvais chiffres surviennent alors que certains investisseurs sont convaincus que le pays devra faire appel à un plan de sauvetage.

La tension actuelle lui ferme l'accès aux marchés financiers et place l'Espagne "dans une situation d'extrême difficulté", a admis mardi le chef du gouvernement Mariano Rajoy.