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La BNS veut mieux contrôler le respect de son règlement

Le rôle du nouveau service sera de veiller au respect des règles de bonne gouvernance par les collaborateurs.
Le rôle du nouveau service sera de veiller au respect des règles de bonne gouvernance par les collaborateurs.
La Banque nationale suisse a annoncé mercredi la création d'un service autonome chargé de veiller au respect des règles de bonne gouvernance.

Tirant les leçons de l'affaire qui a conduit à la démission du président Philipp Hildebrand, la Banque nationale suisse (BNS) a annoncé mercredi la création d'un service autonome, dont le rôle sera de veiller au respect des règles de bonne gouvernance par les collaborateurs.

Cette nouvelle entité dépendra directement du président de la direction générale et rapportera, si nécessaire, au président du comité d'audit du conseil de banque, a indiqué la banque centrale. Un autre service, auquel les collaborateurs pourront rapporter des irrégularités et des infractions, va également être créé.

Mesures restrictives

La création de ce service de bonne gouvernance s'inscrit dans la continuité d'une série de mesures prises ces derniers mois par la banque centrale pour restaurer sa crédibilité. La BNS a notamment remanié son code de conduite, et durci certains point essentiels de la directive sur les placements financiers et les opérations financières effectués à titre privé par les collaborateurs.

Ainsi, les opérations financières privées des collaborateurs portant sur un montant supérieur à 20'000 francs seront soumises à autorisation. Le délai minimal de conservation des placements financiers a aussi été prolongé. Des restrictions supplémentaires ont par ailleurs été émises pour certaines catégories de collaborateurs ayant accès à des informations confidentielles.

La Banque nationale avait déjà mis sous toit en mars un nouveau règlement sur les opérations en nom propre des membres de la direction. Le texte entrera en vigueur le 1er mai.

ap/ats/ptur

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L'ancien employé de Sarasin arrêté, puis relâché, en raison de "menaces"

L'ex-employé de la Banque Sarasin, placé sous enquête pénale dans le cadre de l'affaire Hildebrand, a été arrêté mardi après-midi. Soupçonné d'avoir proféré de "graves menaces" -dont le destinataire n'est pas connu-, il a été interrogé par le Ministère public zurichois puis relâché en fin de soirée.

En novembre dernier, l'homme avait transmis à l'avocat Hermann Lei, député UDC au parlement thurgovien, des données bancaires de Philipp Hildebrand qui révélaient que le patron de la banque centrale avait effectué des transactions sensibles en devises.

Par la suite, le vice-président de l'UDC Christoph Blocher avait transmis les informations concernant cette affaire à la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey.

Rappel sur l'affaire Hildebrand

Les travaux de révision avaient été lancés en janvier suite à l'affaire qui a conduit à la démission du président Philipp Hildebrand.

L'affaire Hildebrand a éclaté autour de transactions sur devises controversées du président de la BNS et de son épouse, révélées par Christoph Blocher sur la base de documents soustraits par un employé informatique de la Banque Sarasin.

Même si le premier banquier de Suisse n'a transgressé aucun règlement, selon un audit effectué par la suite, il a fini par quitter ses fonctions le 9 janvier, après une tempête médiatique et politique.