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Un siècle de Conventions collectives en Suisse

Johann Schneider-Amman a ouvert les célébrations du centième anniversaire des CCT. [MARTIN RUETSCHI]
Johann Schneider-Amman se félicite de la souplesse que les CCT apportent aux entreprises. - [MARTIN RUETSCHI]
La Suisse fête ce jeudi les 100 ans des Conventions collectives de travail. Patrons, syndicats et autorités sont réunis à Berne pour une journée de commémoration et de débats sur l'avenir des CCT. C'est le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann qui a ouvert les célébrations.

Les CCT sont une des raisons des succès économiques de la Suisse ces dernières années, selon le communiqué commun diffusé par l'Union patronale suisse (UPS), Travail.Suisse et l'Union syndicale suisse (USS).

Aujourd'hui, 1,7 million de personnes voient leur activité professionnelle encadrée par une CCT, ce qui permet de leur assurer des conditions de travail plus avantageuses que celles garanties par la loi.

"La situation des travailleurs a été fortement améliorée grâce à l'introduction de salaires minimaux, de la retraite anticipée et d'autres acquis sociaux par le biais des CCT", indique le président de l'USS Paul Rechsteiner.

Gages de stabilité

Johann Schneider-Ammann se félicite, lui, de la souplesse qu'apportent les CCT aux entreprises. Celles-ci peuvent s'adapter aux demandes du marché au sein de "règles strictes". Cette flexibilité est un des piliers du quasi plein-emploi dont la Suisse bénéficie,  assure le ministre en charge de l'économie.

Au-delà de la prospérité actuelle, les CCT contribuent depuis leur introduction en 1911 à la stabilité de la Suisse, se félicitent les partenaires sociaux, évoquant la paix du travail. Et derrière ce concept, "il y a des gens" et une "confiance dans le respect mutuel", se réjouit le syndicat Syna.

Améliorations

L'encouragement de l'égalité homme-femme est un des chantiers en cours sur le front des CCT, soulignent les partenaires sociaux. De même, les adaptations du temps de travail et les questions de formation et de formation continue doivent être mieux encadrées.

Outre les congratulations de circonstance, patrons et syndicats font aussi entendre chacun leurs revendications. Le syndicat Syna appelle ainsi les patrons à ne baisser les salaires sous aucun prétexte, même si les conditions économiques s'assombrissent. Il appelle également à proscrire les délocalisations qui n'auraient que la maximisation des profits comme seul motivation.

ats/pym

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