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Affaire Madoff: poursuites contre UBS rejetées

L'affaire Madoff a des répercussions à Genève, 5 personnes ont été inculpées.
Bernard Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour son escroquerie.
Un juge fédéral américain a rejeté mardi des plaintes du liquidateur du fonds Madoff qui réclamait 2 milliards de dollars à UBS et 19 milliards de dollars à la banque américaine JPMorgan Chase. Le plaignant va faire appel.

Irving Picard, qui cherche à récupérer les fonds perdus par les victimes de Bernard Madoff, reproche à UBS d'avoir promu des produits financiers proposés par Madoff en fermant délibérément les yeux sur ses activités. Il estime aussi que JPMorgan Chase s'est rendu complice des opérations frauduleuses de l'ex-homme d'affaires en accueillant son compte.

Mais la juge Colleen McMahon a estimé que le liquidateur n'avait pas en tant que tel le droit de poursuivre les deux établissements devant la justice dans cette affaire. Selon elle, seuls les investisseurs floués pouvaient le faire. Le liquidateur, qui reste "confiant" dans les plaintes déposées à l'encontre de JPMorgan Chase et UBS, va faire appel de cette décision, a indiqué dans un courriel à l'AFP sa porte-parole.

Le liquidateur a jusqu'à la fin de la semaine pour porter plainte et réclamer de l'argent. [REUTERS - Brendan McDermid]
Le liquidateur a jusqu'à la fin de la semaine pour porter plainte et réclamer de l'argent. [REUTERS - Brendan McDermid]

Jusqu'à 65 milliards perdus

Le jugement n'empêche pas non plus le liquidateur de continuer ses actions contre les deux groupes devant le tribunal des faillites, a souligné Amanda Remus. Les poursuites à l'encontre d'UBS s'y élèvent notamment à un milliard de dollars.

Fin juillet, un autre juge avait, pour des raisons similaires, considérablement réduit l'étendue des sommes que le liquidateur du fonds Madoff pouvait espérer réclamer en justice auprès de la banque HSBC.

Bernard Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour son escroquerie, estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars, selon que l'on compte avec ou sans les intérêts. Son escroquerie, consistant à piocher dans les finances de ses nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser les clients plus anciens, avait éclaté en décembre 2008, lorsque avec la crise, un nombre croissant d'investisseurs avaient demandé à récupérer leur dû.

ats/cab

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