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La Suisse va transmettre des données aux Etats-Unis

Une dizaine de banques helvétiques sont concernées par cette affaire, dont le Crédit Suisse. [Alessandro Della Bella / Keystone]
Une dizaine de banques helvétiques sont concernées par cette affaire, dont le Crédit Suisse. - [Alessandro Della Bella / Keystone]
Les autorités suisses vont répondre en partie aux exigences des Etats-Unis et transmettre d'ici à mardi soir des données sur des fraudeurs présumés du fisc américain, selon la presse alémanique.

Le secrétaire d'Etat chargé des questions financières internationales, Michael Ambühl, va transmettre au fisc américain des informations sur l'étendue des sommes et sur le nombre des comptes détenus par des ressortissants américains dans la Confédération, a précisé le Tages-Anzeiger dans son édition de mardi.

L'autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a effectué un sondage auprès des établissements helvétiques, selon lequel quelque 20 à 30 milliards de dollars (14,2 à 21,3 milliards d'euros) sont détenus par une dizaine de milliers de clients américains en Suisse.

Eveline Widmer-Schlumpf a souligné lundi soir sur la chaîne SF1 quelle n'était pas favorable à des "ultimatums". "Ce n'est pas une manière de procéder avec les autres États", a-t-elle ajouté. "Nous avons proposé aux Américains comment régler (...) ce problème", a poursuivi la ministre des Finances, selon laquelle une solution peut être trouvée dans le cadre des accords fiscaux existants entre la Suisse et les Etats-Unis ou en se basant sur les accords conclus récemment avec l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Usage du "droit d'urgence" exclu

D'après la Sonntagszeitung, qui se fonde sur une lettre envoyée par le vice-ministre américain de la Justice James Cole, Washington exige d'ici à mardi des données de la deuxième banque helvétique Credit Suisse. D'autres établissements sont également concernés, notamment Wegelin, Julius Baer, la Banque cantonale de Zurich et la banque cantonale de Bâle, selon le journal dominical.

La ministre a cependant exclu l'usage du "droit d'urgence", qui avait permis à Berne de divulguer aux autorités américaines les noms de 4450 clients américains de la première banque suisse UBS, soupçonnés de fraude fiscale.

afp/ffi

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