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Explosion du nombre de comptes en euros

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En août, les clients de PostFinance ont ouvert 7000 nouveau comptes en euros. - [Urs Jaudas]
La forte appréciation du franc au cours de la première quinzaine d'août a incité beaucoup de personnes à ouvrir des comptes en euros. PostFinance a ainsi enregistré une "énorme demande" de la part de ses clients, selon le patron de La Poste Jürg Bucher.

Le boom est intervenu en août, avec l'ouverture de 7000 comptes tenus dans la monnaie unique européenne pour un montant de 100 millions d'euros, a indiqué Jürg Bucher dans une interview parue dimanche dans le "SonntagsBlick". Depuis le début de l'année, le géant jaune a déjà ouvert 18'000 comptes en euros.

"Les trois quarts de la demande proviennent de clients privés qui manifestement veulent spéculer sur un redressement de la devise européenne", note le patron de La Poste. Le 9 août, le cours de l'euro a presque atteint la parité contre le franc, avant de remonter pour valoir actuellement près de 1,17 franc.

Très bon résultat attendu

Jürg Bucher occupe jusqu'à la fin de l'année la double casquette de patron du géant jaune et de directeur de PostFinance, son entité s'occupant des services financiers. Cette dernière sera dirigée dès janvier 2012 par Hansruedi Köng, actuel chef des finances de La Poste.

L'ancienne régie fédérale doit par ailleurs diffuser cette semaine ses comptes au premier semestre 2011. "Nous publierons un très bon résultat", note Jürg Bucher. Pour mémoire, La Poste avait dégagé l'an dernier un bénéfice record de 910 millions de francs.

ats/rber

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L'action de la BNS bien perçue

Les mesures engagées depuis début août par la Banque nationale suisse (BNS) pour contrer l'appréciation du franc constituent la meilleure solution qui soit, estime William White, ancien chef économiste de la Banque des règlements internationaux (BRI).

La BNS agit de la meilleure manière possible dans cette situation des plus périlleuses où les problèmes viennent de l'extérieur, a relevé William White dans une interview parue dimanche dans la "NZZ am Sonntag". Le franc est clairement surévalué, c'est pourquoi l'expansion de la masse monétaire est pleinement justifiée.

La BNS a par trois fois depuis le 3 août annoncé des mesures pour contenir le phénomène d'appréciation du franc, celui-ci jouant son rôle de valeur refuge dans le contexte des crises de la dette. Elle vise à ramener vers zéro son taux de référence Libor et à accroître massivement les liquidités injectées dans le circuit bancaire.

William White préside aujourd'hui le comité d'examen des situations économiques et des problèmes de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à Paris.