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Un employé de Credit Suisse arrêté aux Etats-Unis

Credit Suisse a fini l'année en beauté avec un bénéfice de 840 millions au 4e trimestre.
Credit Suisse serait-il une victime collatérale d'UBS?
Un banquier de Credit Suisse a été arrêté aux Etats-Unis dans le cadre d'une enquête sur les activités de banques soupçonnées d'avoir aidé des clients américains à frauder leur fisc. Il semblerait toutefois que son arrestation soit liée à ses activités précédentes pour le compte de son ancien employeur: UBS.

Le gestionnaire de fortune d'origine grecque, qui travaille pour une filiale de Credit Suisse, était parti "pour les Etats-Unis pour y rencontrer des clients au cours d'un séjour de deux semaines". Il a "été arrêté à son arrivée", explique la SonntagsZeitung, selon qui l'information a été confirmée par "plusieurs sources". Aucune charge n'a été pour le moment retenue contre le banquier qui est interrogé en qualité de "témoin" avec l'interdiction de quitter le territoire, poursuit-il.

Selon le journal alémanique, "les Etats-Unis soupçonnent (des banques et leurs employés) d'avoir aidé des Américains à faire de l'évasion fiscale". Le banquier pourrait risquer jusqu'à cinq ans prison, ajoute-t-il. Pour l'heure, Credit Suisse s'est refusé à commenter ces informations. Une source proche de la banque helvétique a toutefois expliqué que "la filiale de Credit Suisse pour laquelle il travaillait était enregistrée" aux Etats-Unis auprès des autorités compétentes et "respectait totalement les réglementations américaines".

Un ex d'UBS

Selon les informations détenues par cette source, l'arrestation du responsable serait "liée aux activités de son ancien employeur". Le journal alémanique souligne que le banquier arrêté était employé par Credit Suisse depuis seulement deux ans et travaillait auparavant par UBS, qui a connu de nombreux déboires aux Etats-Unis puisque que le no1 bancaire suisse a été poursuivi par le fisc qui l'accusait d'avoir favorisé l'évasion fiscale de ses clients.

Les poursuites contre la banque ont été levées après des mois de tractations délicates qui ont abouti à un accord sans précédent en août 2009 entre Berne et Washington, obligeant la Confédération à révéler les noms de quelque 4000 clients américains et violer le secret bancaire. Un responsable de Credit Suisse, cité par la SonntagsZeitung sous couvert d'anonymat, a estimé que cette arrestation était "probablement liée à la mauvaise conduite d'UBS aux Etats-Unis". Pour lui, elle n'est pas motivée "par les activités actuelles de Credit Suisse".

ats/ps

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