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Le Seco envisage un "retour à la normale" de la croissance en 2025

Le Seco envisage un "retour à la normale" de la croissance en 2025 (image d'illustration). [Keystone - Gaetan Bally]
Retour à la normale de la croissance en 2025, estime le Seco / Le Journal horaire / 13 sec. / le 19 mars 2024
Les prévisionnistes du Secrétariat d'Etat à l'Economie (Seco) tablent sur un "retour à la normale" de la croissance helvétique l'année prochaine, grâce à une reprise progressive de l'économie mondiale.

"La conjoncture mondiale a offert jusqu'à récemment un tableau très contrasté", ont indiqué les spécialistes du Seco mardi dans un communiqué, soulignant la solide croissance aux Etats-Unis et en Chine. La croissance dans la zone euro, premier client des exportateurs suisses, a par contre stagné et celle de l'Allemagne a même reculé.

Selon les experts fédéraux, "la zone euro devrait enregistrer une progression modérée et freiner ainsi les secteurs exposés de l'industrie d'exportation suisse" ces prochains trimestres.

Progression du PIB

Face à cette situation, ces derniers ont confirmé la progression cette année du produit intérieur brut (PIB) de 1,1%, hors évènements sportifs. L'économie helvétique doit par la suite gagner en vigueur et croître de 1,7% en 2025.

Sur cette année et la suivante, la consommation des ménages et les exportations vont rester les principaux moteurs de l'économie helvétique, tandis que les investissements dans la construction et les biens d'équipement vont seulement rebondir l'année prochaine.

"La consommation privée devrait continuer de soutenir la croissance, grâce notamment à la situation favorable sur le marché du travail et au recul de l'inflation", a ajouté le Seco. Le taux de chômage reste en effet attendu à 2,3% cette année et 2,5% la prochaine.

>> Lire aussi : Le taux de chômage a reculé à 2,0% en 2023, le niveau le plus bas depuis 2001

Les perspectives d'inflation ont quant à elles été nettement rabotées pour 2024 à 1,5%, contre 1,9% dans les précédentes estimations. Pour 2025, les attentes en matière des prix à la consommation restent à 1,1%.

Avec ces nouvelles prévisions, le Seco se range dans la moyenne des projections des économistes. Ces derniers anticipent pour cette année un PIB en hausse de 0,8% à 1,3% et de 0,9% à 1,7% pour la suivante.

ats/juma

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Les exportations suisses ont stagné en février

Après un début d'année poussif, les exportations helvétiques ont stagné en février, à la faveur notamment de la légère progression des envois des industries chimique et pharmaceutique. Alors que les importations ont rebondi, le commerce extérieur de la Suisse a bouclé le mois sur un solide excédent.

En février, les livraisons à l'international ont enregistré une minime progression de 0,1% en l'espace d'un mois à 21,16 milliards de francs, la croissance en termes réels, soit ajustée de l'effet de prix, atteignant elle 0,2%, a annoncé mardi l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières. En janvier, elles avaient fléchi de 1,6% et 0,5%. Depuis octobre 2023, les envois évoluent juste au-dessus de la barre des 21 milliards.

Premier secteur exportateur helvétique, l'industrie chimique et pharmaceutique a soutenu les envois, à la faveur d'une progression de 0,7% à 11,11 milliards de francs. La plupart des autres branches ont essuyé des replis.

Les importations ont quant à elles atteint 18,9 milliards de francs, soit une hausse nominale de 2,9% et réelle de 3,8%. La croissance reflète pour l'essentiel la hausse des produits chimiques et pharmaceutiques ainsi que du secteur des véhicules et, parmi ceux-ci, les aéronefs. Dans l'ensemble, la Suisse a importé davantage de marchandises en provenance des trois grandes régions économiques, la hausse la plus marquée étant celle des importations en provenance d'Asie.

Recul des exportations horlogères

Les exportations horlogères ont reculé de 3,8%, à 2,15 milliards de francs, en glissement annuel en février, ce qui ne s'était pas produit depuis plus de deux ans de croissance marquée, a fait savoir la Fédération de l'industrie horlogère. Au total, 1,2 million de garde-temps suisses ont été exportés de par le monde, un volume en recul de 5,2%.

Ce même mois, les exportations horlogères vers la Chine ont enregistré un fort repli en termes de valeur (-25,4%) à 189,5 millions, tout comme celles en direction de Hong Kong (-19%) à 172,8 millions. En revanche, les exportations vers le plus grand marché de ventes, les États-Unis, ont continué leur croissance (+5,5%), de même que celles vers le Japon (+5,6%), Singapour (+3,3%) et les Émirats arabes unis (+8,9%).

En Europe, les exportations ont chuté de 3,5% en moyenne, la plupart des débouchés ayant vu leur résultat diminuer, dans une fourchette allant de -2,1% pour le Royaume-Uni à -16,8% pour les Pays-Bas. La Belgique et la France, cette dernière constituant également un important marché, font figure d'exceptions avec des hausses respectives de 6,3% et 6,1%.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur le recul des ventes de la plupart des marques horlogères :

La plupart des marques horlogères voient leurs ventes reculer. Les sous-traitants se préparent à une année 2024 difficile
La plupart des marques horlogères voient leurs ventes reculer. Les sous-traitants se préparent à une année 2024 difficile / 19h30 / 1 min. / le 19 décembre 2023