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Le patron d'OpenAI est à la recherche de milliers de milliards de dollars pour les semi-conducteurs

Sam Altman cherche des fonds pour réorganiser l'industrie mondiale des semi-conducteurs. [RTS]
La réalisation du projet pourrait dépasser les 6000 milliards de francs / Le Journal horaire / 26 sec. / le 9 février 2024
Sam Altman veut lever des milliers de milliards de dollars pour réorganiser l'industrie mondiale des semi-conducteurs, nécessaires pour faire fonctionner ChatGPT, propriété d'OpenAI. Il a discuté notamment avec le gouvernement émirati.

OpenAI a participé à "des discussions productives autour du développement de l'infrastructure mondiale et des chaînes d'approvisionnement pour les puces, l'énergie et les data centers", selon une porte-parole de l'entreprise interrogée par le Wall Street Journal (WSJ) jeudi, ajoutant qu'OpenAI "continuera à tenir le gouvernement américain informé".

Le coût total de la réalisation du projet de Sam Altman pourrait atteindre quelque 7000 milliards de dollars, soit 6100 milliards de francs, selon le quotidien. Cela équivaut à 870 milliards de francs de plus que la valeur marchande combinée des deux plus grandes entreprises de la planète, Apple et Microsoft.

Lutter contre la pénurie de puces

Sam Altman chercherait à résoudre certains des plus grands défis auxquels fait face le secteur de l'intelligence artificielle en pleine expansion, notamment une pénurie de puces informatiques coûteuses nécessaires pour faire fonctionner les grands modèles de langage comme ChatGPT, logiciel d'intelligence artificielle générative dont OpenAI est propriétaire.

Les Emirats arabes unis pourraient participer au financement

D'après le Wall Street Journal, Sam Altman a rencontré de hauts représentants du gouvernement des Emirats arabes unis ainsi que le directeur général du groupe japonais SoftBank, Masayoshi Son et des représentants du géant taïwanais Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC).

Le patron d'OpenAI a évoqué l'idée de construire des dizaines d'usines de fabrication de puces dans les prochaines années avec l'argent provenant d'investisseurs du Proche-Orient, et de payer TSMC pour les construire et les exploiter, selon le média américain.

De nombreux pays ont dévoilé des plans pour soutenir la production de puces sur leur territoire, mais les montants évoqués apparaissent maigres au regard des sommes colossales dont Sam Altman discute avec les investisseurs. L'industrie mondiale des puces est actuellement dominée par quelques entreprises seulement, dont TSMC et l'américain NVIDIA.

ats/ liardeju

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L'intelligence artificielle accélère la recherche scientifique

L'intelligence artificielle (IA) permet de prendre en charge et d'accélérer des étapes de la recherche, selon Mara Graziani, chercheuse en IA chez IBM Research Europe à Zurich et lauréate du prix Latsis universitaire 2023.

"La collecte de données peut être automatisée. Elle devient de plus en plus précise", explique la chercheuse dans La Matinale vendredi. L'IA est aussi active dans la formulation d'hypothèses, ajoute Mara Graziani. Selon elle, l'IA peut accélérer la recherche de plusieurs dizaines d'années, et réduire les erreurs humaines.

L'intelligence artificielle doit être vue comme un support, un outil parmi d'autres, afin de devenir plus efficace, estime Mara Graziani. L'IA ne va pas remplacer les chercheurs, selon elle.

Interrogée sur l'usage de l'IA dans le domaine de la santé (par exemple lorsqu'une machine lit des radiographies et pose un diagnostic), Mara Graziani rappelle que ce genre d'expérience se fait notamment pour améliorer notre style de vie. Mais un contrôle est essentiel. Selon elle, les experts doivent être formés dans l'IA, mais aussi dans la gouvernance de l'IA pour savoir d'où les données proviennent, et si les chercheurs ont le droit de travailler avec ces données.

>> Ecoutez l'interview complète de Mara Graziani :

L'invitée de La Matinale - Mara Graziani, chercheuse en intelligence artificielle
L'invitée de La Matinale - Mara Graziani, chercheuse en intelligence artificielle / La Matinale / 14 min. / le 9 février 2024

Crédits: Interview Pietro Bugnon /adaptation web liardeju