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La zone euro précise son plan d'aide à la Grèce

Jean-Claude Juncker en conférence de presse juste après la vidéoconférence de dimanche.
Jean-Claude Juncker en conférence de presse juste après la vidéoconférence de dimanche.
Les ministres des Finances des 16 pays de la zone euro, qui organisaient d'urgence ce dimanche une vidéoconférence sur les modalités de l'aide à la Grèce, se sont dit prêts à mettre à sa disposition 30 milliards d'euros cette année sous forme de prêts, a annoncé leur chef de file Jean-Claude Juncker.

"Le montant total pris en charge par les Etats membres de la
zone euro pour la première année s'élèvera à 30 milliards d'euros,
chiffre qui doit être complété et co-financé par le FMI", a-t-il
ajouté. L'enveloppe de la zone euro sera complétée par des prêts du
Fonds monétaire international (FMI), pour un montant non encore
déterminé. Des négociations sont prévues dès lundi entre la
Commission européenne et le FMI pour préciser le dispositif
commun.

Seize pays participants

L'accord a été conclu lors d'une réunion des ministres par
téléconférence, convoquée en urgence, qui a permis de valider un
compromis trouvé au niveau des hauts fonctionnaires vendredi à
Bruxelles. Tous les Etats membres de la zone euro, soit 16 pays,
participeront.



"Les montants pour les années suivantes seront déterminés
ultérieurement, en fonction de l'évolution de la situation
financière de la Grèce", a-t-il encore dit. "Nous sommes désormais
opérationnels si le mécanisme devait être activé", a souligné
Jean-Claude Juncker, en précisant toutefois que pour le moment
"aucune décision d'activation" n'a été prise. Il revient au
gouvernement grec de dire d'abord s'il le souhaite ou pas
(lire ci-contre).

Le plan pourrait être activé très vite

L'activation du mécanisme dans ce cas serait "très rapide", a
précisé le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Ce dernier a ajouté que le taux d'intérêt qui serait appliqué à la
Grèce pour les prêts des pays de la zone euro serait "autour de
5%", soit nettement moins que le taux de 7,5% que doit acquitter
Athènes aujourd'hui sur les marchés financiers.



Il a affirmé que ce taux de 5% ne constituait "pas une
subvention", une manière de rassurer l'Allemagne notamment, qui a
insisté pour que la Grèce continue à payer des taux suffisamment
élevés afin de ne pas donner l'impression que la zone euro
récompense ses mauvais élèves.



La Grèce est confrontée depuis plusieurs mois à une crise
budgétaire sans précédent. Du fait de l'ampleur de ses déficits,
beaucoup plus élevés que prévu, et de sa dette, le pays éprouve des
difficultés grandissantes à emprunter sur les marchés financiers.
Le coût de ses emprunts n'a cessé de grimper ces derniers
jours.



agences/mej

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Athènes n'a pas demandé d'activer le plan

Le ministre grec des Finances a salué dimanche l'accord "très important" de la zone euro sur les conditions d'une aide éventuelle à la Grèce mais a précisé qu'il n'avait pas demandé d'activer le mécanisme.

"Une décision très importante a été prise", a déclaré le ministre des Finances George Papaconstantinou à la télévision.

"Le gouvernement grec n'a pas demandé l'activation du mécanisme bien qu'il soit immédiatement disponible. Nous croyons que nous pourrons continuer d'emprunter sans entraves sur les marchés", a-t-il ajouté.