De plus en plus de banques rachetées ces dernières années
Avec la crise actuelle, le nombre de banques a fortement diminué ces derniers temps. A l'origine d'un séisme en Suisse et dans le monde, l'absorption de Credit Suisse par UBS ne fait qu'illustrer une véritable tendance de fond.
Il y a quelques années, les marges des banques se sont amincies, avant que les taux ne remontent. Les exigences réglementaires sont également plus strictes, en demandant par exemple davantage de fonds propres qu'il y a quelques années pour couvrir les risques. Pour survivre, la rentabilité reste le maître mot. Si elle n'est pas atteinte, il faut donc trouver des solutions. La concentration bancaire en fait partie, en permettant de faire du volume.
-90% aux Etats-Unis
Plusieurs banques américaines - dont la Silicon Valley Bank ou First Republic - ont récemment vécu des situations difficiles et ont dû faire l’objet d’un rachat. Mais le phénomène n'est pas nouveau, cela fait longtemps que le nombre de banques diminue.
Selon le groupe financier ODDO BHF, il existait plus de 30'000 banques aux Etats-Unis il y a un siècle. Aujourd'hui, leur nombre a chuté de près de 90% pour se fixer à environ 4000 de plus ou moins grande importance. Les trois quarts des dépôts aux Etats-Unis sont contrôlés par à peine 15 banques.
Même phénomène en Suisse
La BNS tient également des statistiques révélatrices du phénomène pour la Suisse. En 1987, le pays comptait 622 banques. En 2021, elles n'étaient plus que 239. La concentration bancaire semble donc toucher au-delà des Etats-Unis.
Tous les segments sont concernés: les grandes banques, les banquiers privés et les banques cantonales sont moins nombreuses. Enfin, avec la disparition de Credit Suisse, UBS détiendrait à elle seule 55% des dépôts dans notre pays.
Sujet radio: Sylvie Belzer
Adaptation web: Emilien Verdon
Publié