Près de la moitié de la consommation mondiale de silicium, indispensable à la construction de panneaux photovoltaïques, provient de la province du Xinjiang.
Les observateurs indépendants n'ayant pas accès à la région, il est impossible de vérifier s'il y a des violations des droits humains dans cette industrie.
Swissolar veut ainsi que le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) donne des directives claires à toutes les entreprises suisses qui s'approvisionnent dans le Xinjiang, aussi bien dans le domaine du solaire que pour les autres secteurs, comme le textile.
Faire pression sur la Chine
Gabriela Suter, vice-présidente de l'association, explique lundi dans La Matinale qu'une "approche coordonnée garantit l'application des mêmes principes dans tous les secteurs, ce qui augmente la pression sur la Chine pour qu'elle respecte les droits de l'homme."
"En outre, une coordination avec l'UE est nécessaire, puisque la Suisse ne couvre qu'un demi pour cent du marché mondial des modules solaires", précise Gabriela Suter, qui est aussi conseillère nationale (PS/AG).
Forum spécial
Pour l'instant, Swissolar n'a pas reçu de réponse formelle à sa lettre. Contacté, le SECO rappelle que chaque société est responsable de contrôler sa chaîne d'approvisionnement.
Cette année, la Confédération organisera néanmoins un forum spécial destiné aux entreprises pour discuter des défis liés aux droits de l'homme. La situation au Xinjiang y sera abordée.
ms/asch